Franck Riester nommé ministre de la Culture à la place de Françoise Nyssen

Ancien membre des Républicains, Franck Riester s'est fait remarquer par ses travaux à la Commissions des affaires culturelles de l'Assemblée nationale.
Ancien membre des Républicains, Franck Riester s'est fait remarquer par ses travaux à la Commissions des affaires culturelles de l'Assemblée nationale. © Eric FEFERBERG / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Le député de Seine-et-Marne et président du parti Agir, Franck Riester, a été nommé mardi ministre de la Culture à la place de Françoise Nyssen.

Franck Riester a été nommé ministre de la Culture à la place de Françoise Nyssen, a annoncé mardi l'Elysée. Riester, 44 ans, ancien cadre des Républicains, devenu soutien "constructif" de la majorité après l'élection d'Emmanuel Macron, est le chef de file du parti Agir.

Un travailleur discret. Âgé de 44 ans, celui qui est entré à l'Assemblée nationale en 2007 s'était fait remarquer à la Commissions des affaires culturelles de la chambre basse, notamment pour avoir été rapporteur en 2009 des deux projets de loi sur la propriété littéraire et artistique sur internet. Il avait également été entre 2009 et fin 2015 membre du collège de la Hadopi, la Haute autorité compétente.

Prise de distance avec le candidat Fillon. Après avoir été porte-parole du candidat Sarkozy en 2012, cet ancien secrétaire national de l'UMP chargé de la communication a soutenu Bruno Le Maire lors de la primaire de la droite en 2016, avant de rallier Alain Juppé au second tour. Après les déboires du candidat Fillon, Franck Riester avait quitté la campagne du candidat LR en mars 2017, en demandant "solennellement" à l'ancien Premier ministre de se retirer de la course à l'Élysée. Il avait alors envoyé son parrainage au maire de Bordeaux au Conseil constitutionnel. Entre les deux tours de la présidentielle, il s'était démarqué de la position du parti, jugeant "irresponsable et dangereux de cautionner le vote blanc", et avait appelé à voter Macron.

"Servir la France". Depuis l'entrée de celui-ci à l'Élysée, Franck Riester avait insisté sur son envie de "servir la France, pas un clan". "Franck rêve d'être ministre de la Culture, mais il faut qu'il prenne un peu d'étoffe", considérait alors l'un de ses proches, en témoignant de la déception du député de Seine-et-Marne de ne pas avoir été appelé dans le premier gouvernement d'Édouard Philippe. Franck Riester s'était alors rabattu sur la coprésidence du groupe UDI-Constructifs, soutiens bienveillants de la majorité, avant de créer un parti, Agir, avec des anciens des Républicains.

 

La déception Nyssen. Sa prédécessrice François Nyssen, figure du monde de l'édition, paye quant à elle son manque d'ancrage politique et une communication brouillonne. Elle qui quitte le gouvernement à peine un an et demi après sa nomination, n'a jamais réussi à s'imposer au ministère de la Culture. "Je vous demande beaucoup d'indulgence", avait-elle demandé en mai 2017 en prenant ses fonctions rue de Valois dans le ministère qui fut celui d'André Malraux et Jack Lang. Elle n'en aura guère bénéficié. Louée à sa nomination, Françoise Nyssen, 67 ans, a été très vite considérée comme le maillon faible du gouvernement d'Édouard Philippe. Sous la menace dès qu'un remaniement était évoqué, elle n'aura pas résisté à la réorganisation provoquée par le départ de Gérard Collomb.