Fillon : un PS "à côté de la plaque"

Le Premier ministre a dénoncé le "projet anachronique" du PS
Le Premier ministre a dénoncé le "projet anachronique" du PS
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Assiya Hamza , modifié à
Le Premier ministre a rappelé lundi soir que l'élection présidentielle "n'était pas jouée".

Le parti socialiste en a pris pour son grade. Invité du journal de 20 heures sur France 2, François Fillon n'a pas manqué de relativiser l'importance de la désignation de François Hollande comme candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2012. Pour le Premier ministre, les dés sont loin d'être jetés.

"Ce n'est pas, contrairement à ce que l'on a pu croire, le premier tour d'une élection présidentielle à trois tours", a souligné le Premier ministre. "Il y a une sorte d'illusion d'optique due à l'overdose médiatique de ces derniers jours et je crois que maintenant il faut remettre les choses à l'endroit", a insisté François Fillon.

Interrogé sur le candidat François Hollande, le Premier ministre a rappelé le manque d'expérience du nouveau porte-drapeau du Parti socialiste. Une petite pique, lancée l'air de rien.

"C'est trop tôt pour porter un jugement sur l'homme lui-même. On va voir tout au long de la campagne comment il réagit. On n'a pas beaucoup de repères sur son expérience gouvernementale ou ministérielle puisqu'il n'en a pas", a ironisé le chef du gouvernement en rappelant que "le fond du sujet" était "le projet".

"Un projet profondément anachronique"

"Quand François Hollande, hier soir commence, au moment où dans le monde entier, tous les yeux sont tournés vers la zone euro et la crise financière, à dire que son projet était de "réenchanter le rêve français", on se dit que vraiment le projet socialiste est à côté de la plaque. Il y a un temps pour le rêve, il y a un temps pour le principe de réalité", a précisé François Fillon en rappelant que le projet du PS était "profondément anachronique et inadapté à la réalité de la situation économique".

Quant à la "dangerosité" du nouveau leader du parti socialiste pour Nicolas Sarkozy, le Premier ministre a souligné que cela "ne comptait pas". "Ce qui compte c'est le projet, c'est l'idéologie défendue par les uns et par les autres. Je ne crois pas qu'il y ait de candidat plus dangereux. Tout candidat représentant la gauche est dangereux et l'a été dans les élections précédentes", a-t-il rappelé.

Des primaires "ailleurs qu'à gauche"

Le chef du gouvernement a également relativisé le succès de la primaire du Parti socialiste.

"C'est un processus intéressant pour désigner un candidat dans un parti qui n'a pas d'autres moyens de le faire, qui n'a pas de candidat qui s'impose. Ces 3 millions, 2,5 millions d'électeurs, il faut faire attention à l'illusion d'optique qui donne le sentiment, comme on l'a eu hier soir, que l'élection présidentielle était déjà jouée. L'élection présidentielle, c'est deux tours avec 45 millions d’électeurs", a rappelé François Fillon

"C'est ce que le Général de Gaulle avait voulu et les primaires ne viennent en rien affaiblir cette élection présidentielle. Je crois que ce dispositif s'imposera ailleurs qu'à gauche. Il faudra simplement réfléchir pour éviter ce qu'on a connu avec le manque de hiérarchie dans l'information :  vous avez un tsunami au Japon, Dominique Strauss-Kahn arrêté à New York, cette primaire socialiste... c'est exactement la même chose en terme de couverture et ça pose un problème de hiérarchisation des priorités pour nos concitoyens", a conclu François Fillon.