Fillon a un "projet pour la France"

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
Invité du 20h de TF1, dimanche soir, il a entretenu le suspense sur une candidature en 2017.

Celui qui a opté depuis la mi-décembre pour "la stratégie de la parole rare" est resté volontairement flou sur ses intentions, dimanche soir, au JT de TF1. Europe1.fr vous résume ce qu'a dit et surtout ce que n'a pas dit François Fillon, lors de ces six courtes minutes d'interview.

Un projet pour la France. Partant du constat que "la France est au bord de la récession" et que le gouvernement Ayrault "n'a ni cap ni objectif", François Fillon propose aux Français de "construire un projet de redressement national" pour "rassembler " et "gagner leur confiance". Concrètement, l'ancien Premier ministre a décidé de revenir sur la scène politique et va multiplier les déplacements en province dans les prochains mois. "Des déplacements parfois de "deux jours", qui lui laisseront le temps de "prendre le pouls de la société française", a précisé son porte-parole Jérôme Chartier.

Prêt au droit d'inventaire. Est-ce pour mieux se démarquer de Nicolas Sarkozy à qui l'on reproche de ne pas l'avoir assez fait ? François Fillon assure, lui, être prêt à ce droit d'inventaire, prêt à entendre les Français "sur la critique qu'ils font du bilan de (son) action" comme Premier ministre du quinquennat Sarkozy.

Fillon n'a pas renoncé à l'UMP. Interrogé sur l'élection à la présidence de l'UMP prévue pour septembre, François Fillon a assuré qu'il n'avait "pas du tout renoncé à cette élection. Je prendrai ma décision avant l'été", a précisé l'ancien Premier ministre. Selon son entourage, "Fillon pèse le pour et le contre. Pour l'instant, c'est 50-50". Ses proches sont partagés sur l'intérêt d'une nouvelle candidature. "Je souhaite qu'il doit candidat en septembre parce que la France a besoin de lui, l'opposition a besoin de lui", affirme Valérie Pécresse. Pour un autre filloniste au contraire, "il n'est pas fait pour ça. Les militants le sentent. Un échec en septembre signerait son exclusion".

Avec Copé, rien n'est oublié. François Fillon a confié dimanche soir qu'il essayait de construire avec Jean-François Copé une relation permettant à l'UMP d'"avancer" et de rester unie, "sans rien oublier du passé". Hasard ou simple coïncidence, alors que François Fillon réunit ses sympathisants salle de la Mutualité à Paris, mardi soir, Jean-François Copé a, lui, prévu ce même jour, à la même heure, une réunion en audio-conférence avec plus de 500 cadres du parti.

Fillon se "prépare" à 2017. Prié de dire s'il envisageait de participer en 2016 à la primaire qui désignera le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle de 2017, François Fillon a balayé la question : "Le temps aujourd'hui n'est pas le temps de la candidature. Aujourd'hui, c'est le temps pour gagner la confiance des Français, c'est-à-dire pour préparer cette échéance. C'est ce que je vais faire (...) Ma détermination est totale". Et si l'ancien président décidait de revenir dans le jeu ? "Il faut d'abord construire le projet et puis on verra ensuite celui qui est le mieux à même de le porter. Si c'était Nicolas Sarkozy, je soutiendrai Nicolas Sarkozy, si c'est quelqu'un d'autre, je soutiendrai quelqu'un d'autre. Et si en l’occurrence, c'est moi qui suis à même de mieux le porter, je me lancerai dans cette aventure", a conclu l'ancien Premier ministre.