Euro 2016 : Cazeneuve dénonce des "polémiques injustes"

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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a dénoncé lundi les "polémiques injustes" sur les moyens mis en oeuvre en France pour sécuriser l'Euro 2016, après les violences de Marseille.

Le ministre de l’intérieur répond aux accusations de laxisme et d'incompétence lancées depuis les incidents de Marseille samedi. "Nous sommes dans un état de droit et, contrairement à ce que j'ai pu entendre au cours des dernières heures, il y a une extrême fermeté à l'égard de ces supporters violents qui ont toujours tenté de gâcher la fête lorsqu'il y a des grandes manifestations de football", a-t-il dit lors d'un déplacement à Bordeaux, une des villes où se déroule la compétition.

"La plupart des dispositifs ont fonctionné". A Marseille, "il y avait plus de 1.000 policiers présents dans les rues qui sont intervenus pour faire cesser les troubles à l'ordre public. Cela s'est fait en une heure. Et ensuite, à l'occasion du match, la plupart des dispositifs ont fonctionné", a-t-il dit à l'occasion d'une conférence de presse tenue à la mairie de Bordeaux aux côtés d'Alain Juppé.

"La Russie n'aurait jamais du laisser passer ses hooligans". "Nous avons aidé l'UEFA alors que nous ne sommes pas en charge de la sécurité dans les stades", a-t-il dit, indiquant qu'il avait demandé à l'organisation que "les dispositifs de sécurité privés" soient "renforcés, optimisés". Bernard Cazeneuve a ajouté que les autorités françaises n'avaient "pas pour mission de suivre les supporters à risques dans les pays étrangers", et qu'un certain nombre des ces pays l'ont fait, citant les Britanniques qui ont empêché 3.000 supporters violents de venir sur le territoire national. Les autorités russes elles-mêmes ont selon lui signalé 40 noms de supporters violents. Le ministre des Sports français, Patrick Kanner, déplore pourtant une "absence de coopération regrettable" de la Russie, qui n'aurait "jamais dû laisser passer" les hooligans impliqués dans les violences à Marseille. 

Bernard Cazeneuve a enfin dénoncé des critiques affirmant que des dispositifs concernant l'alcool auraient pu être pris par anticipation, rappelant qu'il avait donné des consignes pour que chaque préfet en liaison avec les maires puisse prendre des dispositions d'interdiction concernant la vente de l'alcool.