Étudiants étrangers : le texte revu

Le nouveau texte vise à permettre l'embauche d'étudiants étrangers "à haut potentiel".
Le nouveau texte vise à permettre l'embauche d'étudiants étrangers "à haut potentiel". © Reuters
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avec AFP , modifié à
Certains étudiants étrangers "à haut potentiel" pourront décrocher un permis de travail.

La circulaire du 31 mai sur les étudiants étrangers très qualifiés comportait des "malentendus". Pour les corriger, de nouvelles instructions seront adressées la semaine prochaine aux préfets ont annoncé mercredi le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, de l'Enseignement supérieur Laurent Wauquiez et de l'Emploi Xavier Bertrand. Seuls "des cas très précis" seront concernés par cet assouplissement.

"Les ministres ont décidé d‘adresser aux préfets dès la semaine prochaine, une circulaire complémentaire, donnant les orientations applicables à la situation spécifique des diplômés étrangers hautement qualifiés, de niveau au moins égal au master 2, qui souhaitent acquérir en France une première expérience professionnelle, conformément à la loi en vigueur", a indiqué un communiqué ministériel à l'issue d'une réunion place Beauvau avec les principaux responsables des universités et des grandes écoles françaises.

"Une connaissance approfondie du pays"

La "circulaire complémentaire" demandera aux préfets de "faire en sorte que la nécessaire maîtrise de l’immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l’attractivité du système d’enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau". Elle "précisera explicitement que la connaissance approfondie d’un pays ou d’une culture étrangère peut constituer une compétence spécifique recherchée, par exemple pour la conquête d’un nouveau marché. Cela sera pris en compte dans l’appréciation des demandes de titres de séjour avec autorisation de travailler".

Par exemple, "une entreprise française qui veut se développer en Chine, en Inde, au Brésil, elle a identifié un étudiant qui est venu étudier chez nous, qui connaît bien ces pays parce qu'il en est originaire, ça peut l'aider à développer sa compétitivité et percer sur ces marchés, eh bien on autorisera l'étudiant étranger à travailler dans cette entreprise. Voilà un cas précis, simple, visé dans l'instruction", a détaillé le ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquier mercredi matin.

La circulaire du 31 mai maintenue

Néanmoins, la circulaire controversée du 31 mai ne va pas disparaître pour autant, car "elle portait sur toute la politique d'immigration, on ne renonce pas à toute notre politique de maîtrise de l'immigration", a justifié Laurent Wauquiez.

Réunis dans un collectif, les étudiants étrangers ont regretté ne pas être invités à cette réunion. "Quel va être le devenir des victimes de la circulaire? Nous avons recensé plus de 1.000 cas, les dégâts créés sont bien trop importants. Donc on demande encore le retrait de la circulaire, le retour à la situation d'avant le 31 mai", a exigé  Fatma Chouaïeb, porte-parole du Collectif.