Et si on réduisait le nombre de députés ?

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Camille Langlade et , modifié à
INFO E1 - François Hollande a bel et bien lancé une réflexion. Objectif : faire des économies.

Et si… A l’Elysée, on phosphore sur ce qui a cours chez nos voisins les plus proches. En Allemagne ou en Espagne - mais un peu plus loin aux Etats-Unis, les effectifs parlementaires sont beaucoup moins fournis qu’en France, où l’Assemblée nationale abrite 577 députés et la Haute assemblée quelque 343 sénateurs. Alors en temps de crise, l’économie représentée par une réduction du nombre de parlementaires aiguise appétit de l’exécutif. Bruno Le Roux, proche du chef de l’Etat, est déjà en train d’étudier le modèle allemand.

Une piste existe. Un proche de François Hollande confirme que le chef de l’Etat se penche sur la question : "baisser le nombre de parlementaires, c'est une idée qui lui trotte dans la tête". Un chiffre circule même déjà dans les couloirs du Palais : 400 députés au lieu de 577. Pour le président, cette mesure aurait un double avantage. En temps de crise - et de désaffection des Français pour la chose politique -, annoncer une baisse des effectifs des politiques, souvent pris pour cible par l’opinion publique, a tout d’une mesure populaire. François Hollande espère ainsi s’appuyer sur l’opinion publique.

Ensuite, alors que le Parlement est englué depuis dix jours dans le débat sur le mariage pour tous et que le droit de vote des étrangers nécessite une modification de la Constitution, cette mesure a l’avantage de la simplicité. Elle peut donc se faire à tout moment.

La loi sur le non-cumul en arrière fond. C’est une promesse de campagne du président qui fait plus que grincer les dents dans son camp. Certains de ses proches, comme François Rebsamen, le maire de Dijon, ont ainsi longtemps annoncé leur opposition à cette évolution, avant de mettre un peu d’eau dans leur vin. Ils réclament en revanche une contrepartie : un statut de l'élu, défendu par… François Rebsamen, président du groupe PS au Sénat. Dit autrement : une augmentation de salaire. Et si l’Elysée assure officiellement que le projet n'est pas sur la table, un intime de François Hollande en fait le pari : "on n'est pas au bout de nos surprises".

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