En Israël, Manuel Valls s'adresse aux Juifs français tentés de s'expatrier

© Jack Guez
  • Copié
M.B. et William Galibert, envoyé spécial en Israël
Le Premier ministre, qui s'est recueilli au cimetière de Givat Shaul, à Jérusalem, a réaffirmé sa volonté de lutter contre l'antisémitisme.

En déplacement en Israël jusqu'à mardi, Manuel Valls aborde deux moments forts de sa visite lundi. À la mi-journée, le Premier ministre doit rencontrer Benyamin Netanyahou, son homologue israélien, pour le convaincre de la nécessité de relancer un processus de paix. Il y a cependant peu d'espoir de convaincre le chef du gouvernement de soutenir la conférence pour la paix qui doit être organisée, le 3 juin, à Paris, en présence de représentants d'une vingtaine de pays.

Recueillement à Givat Shaul. Avant cela, Manuel Valls s'apprêtait à se recueillir sur les tombes des victimes d'actes terroristes et antisémites commis en France. Le Premier ministre devait ainsi rendre hommage à Ilan Halimi, aux morts de l'école Ozar Hatorah de Toulouse, tombés sous les balles de Mohammed Merah, ainsi qu'à ceux de l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, à Paris. Tous tués parce que Juifs, ils sont désormais inhumés dans le cimetière de Givat Shaul, à Jérusalem. Et au-delà de l'image, c'est un message que le Manuel Valls souhaite faire parvenir à tous les Français partis en Israël parce qu'ils ne se sentaient plus en sécurité en France. 

Lutte contre l'antisémitisme. "Beaucoup d'entre vous, après les mots qu'on a entendus dans Paris, 'Mort aux juifs', ont considéré peut-être qu'il leur fallait partir", a reconnu le Premier ministre. "C'est, pour la France, un déchirement de voir partir ses enfants. Pendant trop longtemps, la France n'a pas su prendre la pleine mesure de l'angoisse dans laquelle vivaient les Français juifs. Pendant trop longtemps, nous avons été quelques uns à prêcher." Prêcher, Manuel Valls n'a jamais cessé de le faire. Au point que la lutte contre l'antisémitisme est devenue, pour lui, le combat d'une vie.

Un arrêt à Ramallah. Manuel Valls ne cesse, lors de cette visite, de se proclamer l'ami d'Israël. Un ami qui veut la paix, mais cherche aussi à équilibrer sa visite dans la région. Mardi, c'est donc côté palestinien qu'il s'arrêtera, à Ramallah. Il ira se recueillir sur la tombe de l'ancien président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat.