Dray dénonce Hamon, "l'enfant gâté de la politique" qui refuse de rendre des comptes

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Le conseiller régional d’île de France regrette que le candidat socialiste à la présidentielle ne rende pas des compte devant les militants. 

Julien Dray a vigoureusement critiqué dimanche la décision de Benoît Hamon de quitter le PS pour lancer son "Mouvement du 1er juillet", lui reprochant de se comporter en "enfant gâté de la politique" plutôt que de rendre des comptes de son échec à la présidentielle. "Je pense que ce garçon est fidèle à lui même", a déclaré Julien Dray sur Radio J.

"Benoît Hamon a esquivé sa responsabilité parce qu'il porte une part de responsabilité dans l'échec". Benoît Hamon "a pu faire sa campagne avec l'argent du PS, le soutien du PS, et donc la moindre des choses, la moindre des politesses c'est au moins de rendre compte à ses militantes et ses militants même si après on estime qu'on doit s'en aller", a martelé Julien Dray, mentionnant que l'ancien député des Yvelines était absent au Conseil national du PS le 24 juin. Selon le conseiller régional d'Ile de France, "Benoît Hamon a esquivé sa responsabilité parce qu'il porte une part de responsabilité dans l'échec, il ne peut pas indexer le score des 6,4% (au premier tour de la présidentielle) simplement sur le bilan du quinquennat" Hollande, alors qu'il a mené "une campagne incompréhensible, illisible pour la plupart d'entre nous, sans même que nous puissions avoir le droit de discuter ou de faire des remarques sur cette campagne".

"C'est un enfant gâté de la politique, qui par dépit et parce qu'il ne veut pas rendre des comptes s'en va; mais l'histoire du socialisme c'est une histoire collective, et dès qu'on est dans les histoires individuelles on s'égare", a encore asséné Julien Dray. Il s'est par ailleurs déclaré fermement opposé à ce que ceux qui décident d'adhérer au Mouvement du 1er juillet lancé samedi puissent rester au PS. "Je ne vois pas comment on pourrait tolérer" la double appartenance, a-t-il dit, en analysant sévèrement la position de M. Hamon, "Moi je m'en vais, je suis le vertueux et puis je laisse un certain nombre de mes amis (...) mener des batailles permanentes pour que l'appareil soit paralysé, pour que le PS ne puisse renaître+".