Des cadres du FN font un parallèle entre le terrorisme islamique et la chanson "Mercy" et créent la polémique

Stéphane Ravie, David Rachline crédit : ERIC FEFERBERG / AFP - 1280
Stéphane Ravier et David Rachline ont rapidement établi un parallèle entre la chanson de l'Eurovision et l'attaque au couteau de Paris (image d'archives de 2014). © ERIC FEFERBERG / AFP
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Alors qu'un homme venait de blesser quatre personnes et d'en tuer une samedi soir dans les rues de Paris, en même temps que la finale de l'Eurovision, des cadres du Front national ont créé la polémique sur Twitter en faisant un parallèle entre les deux événements.

"Pendant que la France est représentée à l'Eurovision par la chanson Mercy, encourageant l'immigration massive, un islamiste tue une personne et en blesse plusieurs à Paris", a twitté le sénateur frontiste Stéphane Ravier. Il faisait référence à l'attaque au couteau survenue à Paris samedi soir qui s'est déroulée en même temps que l'Eurovision 2018. La France y était représentée par une chanson intitulée Mercy.

De Mercy à une attaque meurtrière. Plusieurs cadres du Front national ont lié sur Twitter la chanson Mercy, qui raconte l'histoire d'un bébé né sur un bateau de migrants alors que sa mère fuyait son pays d'origine, interprétée par le duo Madame Monsieur sur la scène de l'Eurovision 2018 et l'attaque au couteau perpétrée à Paris samedi soir par un islamiste d'origine tchétchène qui a fait un mort et quatre blessés.

Dans le sillage de Stéphane Ravier, le maire frontiste de Fréjus, David Rachline, a dénoncé sur Twitter "les membres du showbiz dégoulinants de bons sentiments, qui profitent de chaque occasion pour diffuser leur propagande" qu'il a opposé aux "Français qui subissent les conséquences dramatiques de leur utopie multiculturaliste." Une association suivie par d'autres soutiens du Front national.

Marine Le Pen a été la première à réagir à cette attaque dès 22h30, en désignant immédiatement un "assaillant terroriste" avant même que le procureur de la République ne qualifie comme tel Khamzat A., un Français de 20 ans d'origine tchétchène.

Un "amalgame minable et pitoyable", selon LREM. Face à cette série de réactions frontistes, le député LREM s'est indigné, dénonçant un "amalgame minable et pitoyable", lui aussi sur Twitter samedi soir. Alexandra Louis, députée LREM de Marseille, qualifiant quant à elle "le parallèle entre la chanson MERCY et ce drame" d'"indécent".