Débat de la primaire : Juppé a "de l'amitié et de l'estime" pour Fillon, qui ne veut pas de "division"

François Fillon et Alain Juppé ont entamé leur dernier débat sur un ton apaisé, jeudi.
François Fillon et Alain Juppé ont entamé leur dernier débat sur un ton apaisé, jeudi. © Capture d'écran
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avec AFP , modifié à
Durant les premières minutes du dernier débat de la primaire de la droite et du centre, François Fillon et Alain Juppé on affiché une volonté d'apaisement malgré leurs différences, jeudi soir. 

Après quatre jours d'échanges tendus, François Fillon et Alain Juppé ont reconnu leurs divisions sur un ton apaisé durant les premières minutes du dernier débat de la primaire de la droite et du centre, jeudi soir. Le maire de Bordeaux, très offensif ces derniers jours, a voulu calmer le jeu dès les premières minutes du débat. 

"De l'amitié et de l'estime". "François, nous nous connaissons depuis bien longtemps. Nous sommes entrés en politique presque en même temps, nous avons toujours appartenu à la même famille politique, tu as été mon ministre et j'ai été le tien et tu sais que j'ai toujours eu pour toi de l'amitié et de l'estime, et je n'ai pas changé d'avis", a déclaré Alain Juppé dans son propos liminaire, s'adressant à son adversaire arrivé largement en tête au premier tour, avec plus de 44% des voix.

"Ceci dit, il y a des règles dans un débat, on peut se poser des questions, c'est ce que j'ai fait quand tes positions ou propositions ne me paraissaient pas tout à fait claires (en demandant à François Fillon de clarifier sa position sur l'avortement, ndlr), et j'ai été un peu surpris de la virulence de ta réponse". "Nous avons des divergences que je n'ai pas l'intention d'éluder. Les Français qui nous regardent ont droit à la clarté et à la précision", a poursuivi le maire LR de Bordeaux.

Pas le débat de la "division". "Ce débat ne doit pas être celui de la division", lui a répondu François Fillon. "Parce que quel que soit le choix dimanche, c'est ensemble que nous mettrons en oeuvre le projet que les Français vont choisir". "Ce deuxième tour, ce n'est pas un combat, c'est la présentation de projet de deux hommes qui appartiennent à la même famille politique et qui , je pense, ont la même éthique de l'action publique", a insisté l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy."C'est vrai que mon projet est plus radical, peut-être plus difficile. C'est le projet que j'ai bâti avec les Français", "un projet qui rompt avec une forme de pensée unique que j'ai vu se déchaîner depuis quatre jours", a-t-il reconnu.