Daniel Cohn-Bendit ne remplacera pas Nicolas Hulot

Daniel Cohn-Bendit, ici lors d'un meeting de campagne d'Emmanuel Macron en 2017, était pressenti pour succéder à Nicolas Hulot.
Daniel Cohn-Bendit, ici lors d'un meeting de campagne d'Emmanuel Macron en 2017, était pressenti pour succéder à Nicolas Hulot. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
  • Copié
, modifié à
L'ancien député européen assure avoir pris cette décision "d'un commun accord" avec Emmanuel Macron, pour préserver sa liberté.

Le suspens n'aura finalement pas duré longtemps : Daniel Cohn-Bendit ne sera pas ministre. Alors que son nom circulait parmi ceux des successeurs potentiels de Nicolas Hulot à la tête du ministère de la Transition écologique, Daniel Cohn-Bendit a annoncé dimanche soir sur LCI qu'il "ne sera pas ministre". Une décision prise "d'un commun accord avec Emmanuel Macron", avec qui il a échangé au téléphone dans la journée.

"Sans état d'âme, je n'y vais pas". "J'étais divisé, je me suis d'abord dit : 'il faut y aller'. [...] Pour la première fois de ma vie, je me suis dit 'pourquoi pas', être ministre. J'avais besoin de me tester. Et ce test, je l'ai eu lorsque j'ai eu Emmanuel Macron au téléphone", a détaillé l'ancien député européen, désormais chroniqueur sur LCI. "On a mis d'un côté ma capacité à influencer les choses. Et d'un autre côté, ma liberté. [...] Emmanuel Macron m'a dit - et c'est exactement ce que je ressens - 'si tu es ministre, tu perds ta liberté'. Il m'a demandé : 'est-ce que tu veux cela' ? Et là, nous étions tous les deux d'accord pour dire que ce serait une fausse bonne idée", a-t-il poursuivi. "Sans état d'âme, je n'y vais pas", a-t-il conclu.

"Une voix importante dans le débat public". L'ancien député européen faisait, pourtant, parti des favoris pour remplacer Nicolas Hulot. "Dany Cohn-Bendit est une voix importante dans le débat public, c’est une voix connue. Il est une conscience libre de l’écologie politique et de l’Europe aussi, qui est une cause qu’il a faite sienne à maintes reprises dans ses engagements […] que ce soit en France ou en Allemagne", avait notamment salué Benjamin Griveaux, un peu plus tôt sur Europe 1. "Il a cet engagement viscéralement ancré en lui dans les combats qu’il a menés, c’est un engagement constant. À lui de nous dire ce qu’il veut faire", avait ajouté le porte-parole du gouvernement lors du Grand rendez-vous.

Vers une candidature aux européennes ? Le principal intéressé avait lui même laissé planer le doute durant le week-end. "Dans la discussion avec eux, je leur ai dit que ce n’est pas ma tasse de thé de devenir ministre. Et en même temps… si Emmanuel Macron veut discuter de cela, évidement j’irais discuter avec lui", avait déclaré Daniel Cohn-Bendit, samedi sur Europe 1.

Sur LCI dimanche, il a par ailleurs vanté les mérites de Laurence Tubiana (qui a notamment mené les négociations de la Cop 21) et de Pascal Canfin, ex-élu écologiste et dirigeant de l'ONG de défense de l'environnement WWF. Daniel Cohn-Bendit a par ailleurs annoncé qu'il se rendra à l'Elysée d'ici lundi après-midi. Pour parler d'une éventuelle candidature aux élections européennes, en tant que tête de liste de La République en marche ? "Je n'exclue rien", a-t-il lâché, dimanche soir sur LCI.