Coup de filet dans les milieux kurdes en région parisienne

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Administrator User , modifié à
Des responsables et membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en France, soupçonnés de blanchiment d'argent et de "financement du terrorisme", ont été arrêtés lundi matin en région parisienne.

Au total 13 personnes, toutes d'origine kurde, ont été interpellées lundi matin, en Seine-Saint-Denis, dans le Val d'Oise, dans les Hauts-de-Seine et les Yvelines. Douze sont de nationalité turque et une de nationalité australienne. Elles sont toutes responsables et membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et soupçonnées de blanchiment d'argent et de "financement du terrorisme". Le PKK, qui a pour objectif de créer un état kurde indépendant, étant considéré comme un mouvement terroriste, leur garde à vue des suspects pourrait durer quatre jours. Les arrestations ont été opérées sur commission rogatoire des juges d'instruction Jean-Louis Bruguière et Thierry Fragnoli "pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme et blanchiment en bande organisée en vue du financement du terrorisme." L'enquête a débuté en juillet 2006 lors de l'interpellation de deux Turcs qui avaient tenté de changer 200.000 euros en dollars dans un bureau de change parisien. Des traces de cocaïne et d'héroïne avaient été détectées sur les billets. "Cela semble indiquer que cet argent ne provient pas simplement de la 'collecte' effectuée traditionnellement par le PKK auprès de la communauté kurde installée en France", dit-on de source proche des enquêteurs. L'un des 13 interpellés a été condamné pour meurtre en Suède et d'autres feraient l'objet de mandats d'arrêt en Turquie. Tous sont en situation régulière en France. Trois services de police travaillent sur cette enquête : la sous-direction de l'antiterrorisme, l'office central de répression de la grande délinquance financière et la direction régionale de la police judiciaire de Versailles.