Corse : le rapprochement des prisonniers sur l'île est "possible" selon Gourault

Ici avec le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, Jacqueline Gourault pense que la Corse fait "partie de la République française".
Ici avec le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, Jacqueline Gourault pense que la Corse fait "partie de la République française". © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
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avec AFP
La ministre de l'Intérieur et "Madame Corse" du gouvernement a indiqué que les prisonniers corses pourraient être transférés dans la seule prison de l'île, à Borgo.

Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur et "Madame Corse" du gouvernement, a confirmé mardi que le rapprochement des prisonniers corses et leur transfert sur la seule prison de l'île, à Borgo, était "possible", et à l'étude actuellement.

Une revendication des nationalistes. Parmi les revendications majeures des nationalistes récemment élus à l'Assemblée de Corse, figure cette question du rapprochement des prisonniers corses afin qu'ils purgent leur peine à la prison de Borgo, au sud de Bastia, tout comme l'amnistie de la vingtaine de "prisonniers politiques" - selon l'appellation chère aux nationalistes.

"Au cas par cas". "La chancellerie étudie au cas par cas la situation de ceux qui sont actuellement emprisonnés sur le continent, en fonction de leur durée de peine, de leur comportement", a indiqué Jacqueline Gourault sur France 2. "La dizaine" de prisonniers concernés "pourrait être regroupée à Borgo", a-t-elle expliqué, ajoutant que "s'ils sont en prison, c'est qu'ils ont fait un acte délictueux, voire même un crime de sang". "Il y a déjà des prisonniers corses qui se sont rapprochés, qui sont dans la prison de Borgo", a-t-elle poursuivi. Selon la ministre, les dirigeants nationalistes qu'elle a rencontrés la semaine dernière à Ajaccio, ne lui "ont pas demandé la loi d'amnistie".

L'apprentissage de la langue corse encouragé. Elle a par ailleurs expliqué que l'autre revendication concernant la co-officialité de la langue corse et du français était "anticonstitutionnelle, ce qui n'empêche, à côté, de continuer le développement de l'apprentissage de la langue corse, qui est soutenu : chaque année le ministère de l'Education nationale investit 9 millions d'euros en Corse pour l'enseignement du Corse". Enfin, interrogée sur le fait que la Corse pourrait être indépendante dans quinze ou vingt ans, la ministre a répondu : "Je ne sais pas mais nous, nous pensons que la Corse fait partie de la République française".