Aurore Bergé Europe 1 3:54
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Gauthier Delomez , modifié à
La présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale Aurore Bergé est revenue sur les résultats du premier tour du congrès des Républicains, qui a vu Éric Ciotti et Valérie Pécresse se qualifier pour le second tour. L'ancienne adhérente du parti estime que les candidats se sont "zemmourisés" durant cette primaire.
INTERVIEW

Éric Ciotti-Valérie Pécresse, c'est l'affiche du second tour du congrès des Républicains qui doit désigner le candidat du parti pour l'élection présidentielle. Ancienne adhérente du parti, et désormais députée LREM, Aurore Bergé n'a pas souhaité prendre partie, mais tacle sur Europe 1 une campagne d'investiture qui s'est durcie. "Certains disent que Valérie Pécresse s'est "ciottisée". Je crois qu'ils (les candidats) se sont surtout beaucoup zemmourisés", en référence à la candidature du polémiste Éric Zemmour. "On le voit, ils courent après l'extrême droite", a-t-elle affirmé au micro de Dimitri Pavlenko.

 

"Les Républicains ont du mal à montrer ce qu'ils feraient de différent"

Pour la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale, les candidats des Républicains veulent séduire les électeurs d'extrême droite. "Ils ont du mal à démontrer ce qu'ils feraient de différent, à la fois de nous sur les réformes que l'on a entreprise sur la transformation de la France, sur les questions économiques, sociales, le droit du travail, la fiscalité", a-t-elle expliqué sur Europe 1, en pointant "de l'autre côté, l'outrance sur les questions d'immigration qui ont complètement saturé les débats LR".

Ciotti-Pécresse, "ce n'est pas du tout la même histoire politique"

Si Aurore Bergé n'a pas pris position dans l'affiche du second tour du congrès, la députée des Yvelines a estimé qu'Éric Ciotti et Valérie Pécresse, "ce n'est pas du tout la même histoire politique (...). Ont-ils un projet collectif et commun à présenter aux Français ?", s'est interrogée Aurore Bergé, qui ne voit pas dans la possible victoire de Valérie Pécresse une menace pour la future campagne présidentielle de la majorité.

L'ancienne adhérente des Républicains s'est montrée d'ailleurs critique sur le bilan de la droite. "Pendant des années, la droite a promis ce qu'elle n'a jamais réussi à faire", a-t-elle asséné, en poursuivant que les candidats "promettent aujourd'hui ce qu'ils n'ont pas pu faire hier (...). La droite a souvent parlé très fort dans le pays, sauf que derrière, elle a souvent beaucoup déçu", a lancé la députée LREM sur Europe 1.