Comptes de campagne : Marine Le Pen "conteste formellement" une surfacturation

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La candidate frontiste à l'élection présidentielle est revenue au micro d'Europe 1 sur les accusations de surfacturation qui ciblent le FN à propos des législatives de 2012.
INTERVIEW

Le FN et son trésorier ont été renvoyé en correctionnelle pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux. La justice pointe notamment la collaboration du FN avec Frédéric Chatillon, qui aurait pratiqué un système de surfacturation lors des législatives de 2012.

"Les candidats du FN ont été ceux qui ont coûté le moins cher à l’Etat". "Je conteste formellement qu’il y ait eu la moindre surfacturation dans les éléments que nous avons donné à nos candidats pour faire campagne", a déclaré Marine Le Pen dimanche, au micro du Grand Rendez-Vous d’Europe 1/ iTélé/Les Echos, précisant également que Frédéric Chatillon, dont la société Riwal a été prestataire de services du FN, restait l’un de ses collaborateurs. "Les candidats du Front national aux législatives de 2012 ont été ceux qui ont coûté le moins cher à l’Etat, par voix", a encore affirmé la fille de Jean-Marie Le Pen. 

Pour les législatives de 2012, la société Riwal a produit un "kit de campagne" à l'attention des candidats frontistes, comprenant notamment un site internet, des tracts et des affiches. La justice s'interroge sur le prix de ce kit au regard des prestations fournies, et chiffré à 16.650 euros par le FN.

Une amitié sulfureuse ? Alors que Gilbert Collard et Louis Alliot se sont désolidarisés de Frédéric Chatillon, le premier demandant son éloignement du parti, Marine Le Pen n’a pas souhaité revenir sur cette prise de position. "Je suis candidate à la présidentielle, vous croyez que je viens sur une station comme Europe 1 pour commenter les déclarations de Gilbert Collard sur Frédéric Chatillon, que personne ne connait ?", a-t-elle balayé, agacée.

Rattrapée par les affaires. Alors que la justice s'interroge aussi sur le patrimoine immobilier détenu par Marine Le Pen, à laquelle Bruxelles réclame également 339.00 euros concernant l'emploi de deux collaborateurs, la responsable frontiste dénonce des attaques politiques. "Les Français savent parfaitement quand une affaire est fausse ou quand elle est vraie. Ils savent pertinemment ce qu'il en est. Il savent pertinemment que nos adversaires politiques cherchent à démultiplier les obstacles sur notre route qui doit accéder au pouvoir, car ils sont très inquiets que le pouvoir leur soit retiré pour être restitué au peuple français. Voilà. C’est aussi simple que cela [...] Je dis au Français que je n'ai strictement rien à me reprocher et, encore une fois, il le savent pertinemment."