Claude Guéant mis en examen dans l'enquête sur le financement d'un tract aux législatives de 2012

L'ancien ministre est déjà mis en examen dans deux autres affaires.
L'ancien ministre est déjà mis en examen dans deux autres affaires. © ERIC FEFERBERG / AFP
  • Copié
avec AFP
Claude Guéant a été mis en examen mi-juillet, soupçonné entre autres d'abus de biens sociaux, dans l'enquête sur le financement d'un tract en sa faveur lors des législatives de 2012.

L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant a été mis en examen mi-juillet dans l'enquête sur le financement d'un tract par le maire LR de Boulogne-Billancourt qui l'avait soutenu aux élections législatives de 2012, a appris l'AFP jeudi de source proche du dossier. Dans cette affaire, Claude Guéant est soupçonné de financement illégal de campagne électorale, d'escroquerie, de favoritisme, d'abus de biens sociaux et de recel, a détaillé la source.

Un tract financé par l'argent de la ville ? L'ex-bras droit de Nicolas Sarkozy, soutenu à l'époque par l'UMP, avait été défait au second tour par le candidat dissident de la droite Thierry Solère, qui a conservé en mai son siège de député des Hauts-de-Seine. Le maire LR de Boulogne, Pierre-Christophe Baguet, avait diffusé un tract soutenant Claude Guéant, ce qu'avait dénoncé Thierry Solère, soupçonnant Pierre-Christophe Baguet de l'avoir financé pour partie avec l'argent de la municipalité. L'enquête préliminaire, ouverte en février 2014, a débouché le 29 mai dernier sur l'ouverture d'une information judiciaire contre X, s'est borné à commenter jeudi le parquet de Nanterre.

Déjà mis en examen dans d'autres affaires. "J'ai été informé récemment par un cadre dirigeant de la municipalité qu'une facture avait été réglée par le biais d'un marché public à un imprimeur qui se trouve aussi être celui de la ville", avait à l'époque indiqué Thierry Solère, quelques jours après l'ouverture de l'enquête préliminaire. Cette nouvelle mise en examen de Claude Guéant s'ajoute à celles qui le visent dans l'affaire des sondages douteux de l'Élysée, ainsi que dans le dossier des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. En janvier, l'ancien secrétaire général de l'Élysée avait été condamné en appel à deux ans d'emprisonnement dont un ferme dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur.