Jean-Pierre Chevènement a assisté à distance à l’université d’été du PS à La Rochelle, où les candidats à la primaire ont avancé leurs pions, parfois au détriment de leurs adversaires. "A partir du moment où il y a plusieurs candidats, c’est normal qu’ils s’envoient des petites piques. Mais comme ils ont le même programme, on se demande à quoi sert l’exercice. C’est un peu funambulesque", a estimé le président d’honneur du MRC lundi matin sur Europe 1. L’idée de se présenter l’a-t-elle effleuré ? "Si il y avait quelque chose pour m’en dissuader, c’est le spectacle que cela peut donner aujourd’hui. Aucune chance de faire passer ses idées dans ce contexte-là", a-t-il répondu.
Voilà pour la forme. Sur le fond, l’ancien ministre socialiste est tout aussi critique. "Je ne dis pas que je ne trouve pas beaucoup de qualités, à François Hollande, à Martine Aubry, à Ségolène Royal. Je les connais tous personnellement. Ce sont des amis. Mais ils n’ont pas posé ce qui serait l’équation de la réussite, à savoir la question de l’euro", a déclaré Jean-Pierre Chevènement. "Il faut élever le débat, mettre la France à la hauteur des défis, poser la question de l’euro comme elle ne l’a jamais été. Les candidats socialistes, malheureusement, se laissent prendre au débat qu’a voulu M. Sarkozy sur la soi-disant règle d’or, qui n’est qu’une règle d’airain."