Charlotte Marchandise : "Evidemment, je ne me prends pas au sérieux"

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Charlotte Marchandise, formatrice de 42 ans, a été désignée par une primaire citoyenne en ligne pour se présenter à l'élection présidentielle.
INTERVIEW

Adjointe déléguée à la Santé auprès de la maire de Rennes, Charlotte Marchandise-Franquet a été désignée candidate à l'élection présidentielle par les internautes, avec 50,64% des voix, lors de la primaire citoyenne La Primaire.org, dont l’objectif est de porter un candidat citoyen, non encarté, à la présidentielle.

"Ça marche, c’est sérieux". "C’est très sérieux", assure cette formatrice de 42 ans, invitée mardi de la matinale d'Europe 1. "C’est un processus démocratique avec beaucoup de gens qui se sont impliqués. […] Tout le monde nous disait : vous n’aurez pas 100.000 personnes, et on a eu 126.000 inscrits", relève-t-elle. "Ça marche, c’est sérieux", martèle-t-elle, "même si moi, évidemment, je ne me prends pas au sérieux".

Un projet de société. Charlotte Marchandise explique s'être lancée dans cette aventure, "parce qu'il n'y avait pas de femmes dans cette primaire". "Plus qu’un programme, c’est un projet de société", que veut porter la jeune femme. "Je ne prétends pas tout savoir, j’en serai bien incapable. Je n’ai pas de diplôme en géopolitique. [...] C’est un projet de société et avant tout c’est la démocratie. Il y a une perte de confiance terrible des Français envers les politiques et nos institutions. 99% des jeunes pensent que les politiques sont corrompus. Il y a une urgence à réformer".

Renouveler le personnel politique. La candidate, désormais lancée dans la chasse aux 500 parrainages, avoue ne pas se retrouver dans les autres candidatures à la présidentielle. "Ce sont des gens qui sont élus depuis très longtemps : Jean-Luc Mélenchon ça fait trente ans qu’il est élu, François Fillon ça fait 107 ans de mandats cumulés. Je ne me reconnais pas non plus dans la méthode. Il y a plein de propositions, mais il n’y a pas de méthode", déplore-t-elle. Elle ne "trouve pas son compte" non plus dans la primaire de la gauche. "C’est un système. On voit que des gens qui voulaient y participer ont été éliminés, que des femmes du PS qui voulaient s’y présenter n’y ont pas été encouragées. On est dans un système qui favorise les siens".

Trois types de ministres. Actuellement, la jeune femme explique plancher sur son possible gouvernement. "J’aimerai bien que l’on ait trois types de ministres : des ministres issus de l’entreprise ou du monde professionnel, également des scientifiques, des sociologues ou des économistes sur certains postes, parce qu’on a besoin de la recherche […]", explique Charlotte Marchandise. "En revanche, sur les Affaires étrangères : Dominique de Villepin. Parce qu’il est le seul à avoir eu une parole résolument ancrée vers la paix. C’est la personne qui m’a le plus convaincue, même si ça n’est pas mon bord politique théorique. Eh bien, je veux bien qu’il soit mon ministre".