Chaque ministre va tailler son budget

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avec Carole Ferry , modifié à
François Fillon a confirmé dans une lettre sa volonté de réduire de 10% les dépenses.

Tout le monde va devoir faire un effort. François Fillon a confirmé mercredi, dans une lettre de cadrage budgétaire, la volonté de l'exécutif de réduire de 10% en valeur en trois ans les dépenses d’intervention de l'Etat. Soit six milliards au total à trouver.

François Baroin, le ministre du Budget invité d’Europe 1 mercredi soir, a dévoilé la méthode du gouvernement : pour réaliser des économies substantielles, il va procéder à "une addition de rabots". La seule façon, selon lui, de parvenir à un résultat "équitable en protégeant les familles les plus modestes et les personnes les plus fragiles".

Pas d'aides supprimées...

Que recouvrent exactement "les dépenses d’interventions de l’Etat" dans lesquelles il va falloir couper ? Des aides publiques au développement, à l'agriculture et à l'emploi mais aussi des prestations sociales comme le Revenu de solidarité active ou les aides au logement.

François Baroin a cependant fixé deux lignes rouges que le gouvernement ne devrait pas dépasser. "Le RSA, on n’y touchera pas. Le bouclier social, il n’y a pas de raison d’y toucher", a d’abord certifié le ministre du Budget. Il a aussi répété que les rémunérations des fonctionnaires étaient "garanties".

... mais des ajustements

Le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, a assuré quant à lui que l'Etat n'entendait pas baisser les Aides pour le logement. Il a en revanche évoqué la réforme engagée sur l'accession à la propriété.

Où existent-ils d’autres marges de manœuvre ? Peut-être autour de la prime à l’emploi. Les exonérations de charges pour les bas salaires semblent également dans le collimateur du gouvernement. Enfin certaines aides promises aux agriculteurs pourraient finalement ne pas être versées.