CDG Express : Elisabeth Borne se déporte du dossier pour éviter des soupçons de conflit d'intérêts

Elisabeth Borne, crédit : PHILIPPE LOPEZ / AFP - 1280
Elisabeth Borne s'est retirée du dossier d'attribution du marché du CDG Express © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP
La ministre des Transports, Elisabeth Borne s'est déportée de l'attribution du marché de l'exploitation du CDG Express pour éviter tout soupçon de conflit d'intérêts, au profit de François de Rugy.

La ministre des Transports Elisabeth Borne, ancienne patronne de la RATP, s'est déportée samedi de l'attribution du marché de l'exploitation de CDG Express, la voie ferroviaire rapide devant relier Paris à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle afin d'"éviter toute suspicion possible de conflit d'intérêts".

Borne laisse la main à cause de son ancienne place à la tête de la RATP. Un décret paru samedi au Journal Officiel précise que l'attribution de ce contrat sera désormais confiée au ministre de la Transition écologique, François de Rugy, qui assure la tutelle sur les transports. "Cette décision a été prise afin de prévenir toute suspicion possible de conflit d'intérêts, compte tenu des responsabilités précédemment exercées par Elisabeth Borne à la tête de la RATP, qui est membre d'un groupement candidat à l'attribution de ce contrat", a-t-on expliqué dans l'entourage de la ministre. 

Le Charles-de-Gaulle Express, ou CDG Express, doit relier à l'horizon 2023 la Gare de l'Est, dans le centre de Paris, au terminal 2 de l'aéroport de Roissy. Le trajet, long de 32 kilomètres, durera 20 minutes et coûtera 24 euros.

D'autres soupçons de conflit d'intérêts. Dans un autre dossier, celui d'un tronçon de la future autoroute A79 dans l'Allier, un concurrent en lice a demandé si des dispositions avaient été prises pour éviter un éventuel conflit d'intérêts, a affirmé Le Monde récemment. Elisabeth Borne a également passé plusieurs années au sein du groupe de BTP Eiffage, candidat à ce marché. Selon Le Monde, le cabinet d'Elisabeth Borne a qualifié les suspicions de conflit d'intérêts d'absurdes.

L'A79, qui doit prendre la place de la N79 dans la partie traversant le département de l'Allier, représentera un tronçon concédé à péage de 72 kilomètres. La décision d'attribution sur ce dossier doit intervenir avant la fin de l'année et met en concurrence la plupart des gros groupes du BTP : Bouygues, Eiffage, NGE, SPIE et Vinci.