Cazeneuve "responsable de la progression de l'extrême droite", selon Alexis Corbière

Alexis Corbière en a "marre des sermons de monsieur Cazeneuve, responsable de l'extrême droite au second tour".
Alexis Corbière en a "marre des sermons de monsieur Cazeneuve, responsable de l'extrême droite au second tour". © MIGUEL MEDINA / AFP
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avec AFP , modifié à
Le porte-parole de La France insoumise juge l'ancien Premier ministre responsable de la présence de l'extrême droite au second tour de la présidentielle.

Alexis Corbière, porte-parole de la France insoumise, a jugé Bernard Cazeneuve "responsable de la progression de l'extrême droite", justifiant les propos de Jean-Luc Mélenchon à l'endroit de l'ex-Premier ministre, qualifié de "bedeau du capital" et accusé d'avoir "tué" le militant écologiste Rémi Fraisse.

"Ces gens-là ne se regardent jamais". "Il y en a marre des sermons de monsieur Cazeneuve, responsable de l'extrême droite au second tour, mais qui rend tous les autres responsables. Lui a gouverné le pays à la fin, il ne serait pas du tout responsable de la progression de l'extrême droite ? Ce serait tout le monde, notamment Jean-Luc Mélenchon ? C'est un peu fort de café", a déclaré Alexis Corbière sur France 2. 

"Au bout d'un moment, ces sermons, ça commence à bien faire, ces gens-là ne se regardent jamais, ne se remettent jamais en cause, ne savent qu'insulter les autres, permettez qu'on lui envoie quelques mots un peu piquants, ça fait partie du débat politique", a ajouté le porte-parole de la France insoumise.

Corbière renchérit sur le "type" qui "ose la ramener". Mercredi, Jean-Luc Mélenchon s'en était vivement pris à Bernard Cazeneuve, ce "type" qui "ose la ramener avec son costume de bedeau". "Oui le bedeau du capital et de ce gouvernement ! Qui est-ce qui a tué Rémi Fraisse sauf erreur ? C'est pas moi, non ? Pourtant, c'est à moi que cet homme ose venir dire, ce génie, que je n'ai pas su prendre mes distances avec le Front national", avait dit l'ancien candidat à la présidentielle à Paris lors d'une visite de soutien à la candidate aux législatives, Danielle Simonnet.

Rémi Fraisse est un jeune militant écologiste tué en 2014 par le jet d'une grenade de gendarmes près du chantier controversé de retenue d'eau à Sivens, dans le Tarn, alors que Bernard Cazeneuve était ministre de l'Intérieur. Dans une tribune publiée le 1er mai dans Libération, Bernard Cazeneuve avait estimé que, de la part de Jean-Luc Mélenchon et ses soutiens, ne pas appeler à voter pour Emmanuel Macron, contre Marine Le Pen, était une "impardonnable faute morale".