"Ça suffit !" : Christophe Castaner appelle à lever les blocages des "gilets jaunes"

"Ça suffit pour la sécurité des gilets jaunes, de nos concitoyens, pour la sécurité de nos forces de l'ordre", a estimé lundi Christophe Castaner.
"Ça suffit pour la sécurité des gilets jaunes, de nos concitoyens, pour la sécurité de nos forces de l'ordre", a estimé lundi Christophe Castaner. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a affirmé lundi que les blocages des "gilets jaunes" devaient cesser. 

Les évacuations de ronds-points et d'axes routiers bloqués dans le cadre de la mobilisation des "gilets jaunes" vont se "poursuivre", a affirmé Christophe Castaner lundi, ajoutant que cette mobilisation devait cesser. Depuis le début du mouvement, il y a eu "huit morts. Connaissez-vous un autre contentieux social sur ces trente dernières années qui a tué autant de personnes ? Je le dis clairement : 'Ça suffit!'", a souligné le ministre de l'Intérieur en marge d'une visite à Nanterre dans les locaux de la sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité.

"On ne peut pas continuer à paralyser l'économie française". "Ça suffit pour la sécurité des gilets jaunes, de nos concitoyens, pour la sécurité de nos forces de l'ordre (...) On ne peut pas continuer à paralyser l'économie française, paralyser le commerce dans nos villages, dans nos villes en 'embolisant' un rond-point", a expliqué le ministre."Nous avons commencé dès la semaine dernière, des ronds-points ont été évacués, nous allons poursuivre cela", a-t-il ajouté. Christophe Castaner a ajouté que ces évacuations se dérouleraient "petit à petit", tout en appelant au "dialogue".

Le gouvernement mise sur une sortie de crise. Après la nette décrue des violences et de la mobilisation observée samedi, le gouvernement mise sur une sortie de crise mais doit gérer l'épineuse question des occupations d'axes routiers et de ronds-points. Le président de l'Assemblée Richard Ferrand, un proche d'Emmanuel Macron, a estimé dimanche qu'il "n'est plus possible d'entraver la liberté de circulation", n'excluant pas l'envoi de "CRS ou de gendarmes à la campagne" pour "libérer l'espace public". Une source policière a précisé dimanche que les déblocages se poursuivraient selon une gestion "au cas par cas" et sans calendrier, ajoutant que "l'objectif clair" était de "traiter" cette question.