Manuel Valls lance l'opération séduction en Chine

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Caroline Roux et Louis Hausalter , modifié à
LES SECRETS POLITIQUES - Le Premier ministre emmène avec lui une délégation de grands patrons.

Manuel Valls part en Chine mercredi soir et jusqu'à samedi. Ce sera son plus long déplacement à l'étranger depuis son arrivée à Matignon. Mais ce voyage n'est qu'un début : il s'inscrit dans le cadre d'une grande opération séduction envers la Chine. En avril, le Premier ministre chinois sera invité à Paris. Et François Hollande, qui s'est déjà rendu à Pékin au printemps 2013, est en train de programmer une autre visite avant la fin de l'année. Son objectif est de parvenir à décrocher un accord des Chinois en vue de la conférence climat prévue à Paris en décembre.

Arrondir les angles. Mais aller en Chine ne suffira pas. Il faudra trouver le ton juste. C'est ce que martèle l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, grand connaisseur de la Chine, qui fait partie de la délégation emmenée par Manuel Valls. Il a d'ailleurs rencontré le locataire de Matignon jeudi dernier en tête à tête pour préparer ce déplacement. Selon lui, dans un moment où la Chine voit sa croissance ralentir, il faut montrer que la France reste attentive et continuer à solliciter des investisseurs chinois. Il sera d'autant plus crucial d'arrondir les angles après les polémiques récentes sur le rachat de l'aéroport de Toulouse ou du Club Med.

Une cinquantaine de patrons. L'année dernière, Manuel Valls n'avait pas hésité à déclarer en anglais et en allemand que son gouvernement était "pro business". Il ne le dira pas en chinois, mais ce sera bel et bien le sujet. Une cinquantaine de patrons, dont de nombreux capitaines d'industries du CAC 40 (Airbus, EDF, Thales, SNCF ou encore GDF Suez) ainsi que des chefs de PME, sont du voyage. Une quinzaine d'accords sont attendus.

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