Borloo se place pour Matignon

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Dans un entretien à paraître dans Le Figaro Magazine, il affirme aimer "les missions difficiles".

Si ce n’est pas vraiment un acte de candidature officiel pour Matignon, ça y ressemble. Dans un entretien au Figaro Magazine à paraître samedi, Jean-Louis Borloo, dont le nom circule avec insistance pour remplacer François Fillon si ce dernier était évincé de son poste de Premier ministre lors du remaniement de fin octobre, se dit totalement en phase avec la politique de Nicolas Sarkozy. Et sur le poste qu’il pourrait être amené à assumer à l’avenir, il se contente d’un laconique mais éloquent : "J’aime les missions difficiles ! "

 

Le ministre de l’Ecologie soigne ensuite son profil de premier ministrable en dressant un bilan élogieux de son parcours, de la mairie de Valenciennes au ministère qu’il occupe actuellement. "A chaque étape, cela a été le résultat d'une méthode, concertation, mobilisation de toutes les énergies, et le travail de toute une équipe", fait-il valoir.

 

"Je réserve mes idées au Président"

 

Après le bilan, l’ébauche d’une déclaration de politique générale. "Le cap doit être mis sur l'accentuation de la compétitivité et l'emploi, notamment des jeunes", lance-t-il, évoquant la période post-remaniement. "Croissance et cohésion sociale sont donc les priorités, ainsi bien entendu que le déficit des comptes publics, auquel il faut s'atteler avec la plus grande fermeté. Tous nos référents économiques et sociaux sont à réinventer", résume-t-il.

 

Sur le plan fiscal, Jean-Louis Borloo plaide pour "une convergence de la fiscalité du travail et des revenus financiers". Il ne se prononce pas en revanche sur la question de la suppression du bouclier fiscal et de l'ISF, même qu’il a quelques idées sur le sujet. "Je les réserve au Président", glisse-t-il.