Bientôt un syndicat pour représenter les salariés de l'Elysée ?

En 2013, l'Elysée employait 836 personnes.
En 2013, l'Elysée employait 836 personnes. © AFP
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David Doukhan avec G.S. , modifié à
François Hollande a demandé la création d'une instance de dialogue social pour les salariés du palais. 
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Le budget de l’Elysée pour l'année 2014 est actuellement passé au crible par les sages de la Cour des comptes. Selon les premières indications, il se stabilise par rapport à l'année 2013, autour de 100 millions d’euros. François Hollande avait réduit les coûts d’un peu plus de 8% l'année d'avant. Mais impossible de baisser plus sans baisser les effectifs. Or, le climat social s'est dégradé pour les quelques 840 de salariés du palais présidentiel. Et selon les informations d'Europe 1, François Hollande a pris une initiative inédite : créer une instance de dialogue social à l’Elysée.

"Il y a des tensions". Aujourd'hui, lorsque vous travaillez à l’Elysée, il n'y a personne pour vous représenter. Pourtant, les rythmes sont très soutenus. Plus de 85.000 heures supplémentaires ont été effectuées en 2013 par exemple. Et l'activité du Président est en hausse constante. Cette semaine, François Hollande aura enchaîné pas moins de 11 déplacements. Résultat, "il y a des tensions qui aujourd’hui se régulent dans l’improvisation", explique un haut responsable de l'Elysée.

François Hollande a donc demandé à son directeur de cabinet d’inventer une structure de dialogue social. Cela pourrait prendre la forme d’un comité paritaire, avec des représentants du personnel et de la direction. Journées à rallonge, fréquence des grandes réceptions au palais… Tous les sujets qui pèsent sur les équipes seraient abordés.

Des difficultés techniques à surmonter. Ce n’est toutefois pas si simple. L’Elysée rassemble des personnels aux statuts très différents. Il y a, par exemple, de nombreux militaires. Or, il ne peut pas y avoir de représentants syndicaux dans l’armée. C’est le genre de problèmes techniques qu’il va falloir surmonter.  Mais François Hollande a été très clair : il veut un vrai dialogue social à l’Elysée dans l’année qui vient, question d’exemplarité.