Bertrand : "Sarkozy a dit qu’il ne se représenterait pas"

© Marie Etchegoyen / Europe 1 / Capa Pictures
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GRAND RDV - L'ancien ministre du Travail assure qu'il est déterminé à se présenter en 2017. Y compris en cas de retour de Sarkozy.

Sa détermination à être candidat en 2017 est "totale". Invité dimanche du "Grand Rendez-vous" d’Europe 1/i>Télé/Le Monde, Xavier Bertrand l’a martelé : le meilleur candidat de l’UMP en vue de l’élection présidentielle de 2017, c’est lui.

"Je peux incarner une méthode et une ambition différente des autres candidats". L’ancien ministre du Travail du gouvernement Fillon est presque exaspéré quand on lui pose la question de sa candidature à la primaire de 2016 à l’UMP : "évidemment ! Cela passera par les primaires, et c’est la raison pour laquelle j’avais décidé de ne pas me présenter à l’élection à la présidence de l’UMP. Aujourd’hui, je pense que je peux incarner une méthode et une ambition différente des autres candidats dont on parle aujourd’hui", a-t-il déclaré.

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Interrogé sur les raisons qui font de sa candidature une candidature légitime, Xavier Bertrand s’explique : "j’ai un parcours qui est différent. Je suis un provincial, je ne fais pas partie de l’aristocratie politique et je ne suis pas dans la vie politique nationale depuis 20 ou 30 ans. J’ai un regard différent sur les choses et sur la politique. J’ai aussi une expérience des réformes, économique, de société et des réformes qui ont abouties. Et j’ai aussi une autre façon d’aborder les problèmes, plus proche du terrain, peut-être plus humaine, où j’essaye de me mettre à la place des autres."

"Il y a une guerre des égos et je ne rentrerai pas là dedans". Crédité seulement de 18% de cote d’avenir dans un récent sondage du JDD, ce qui le place loin derrière les autres postulants, Xavier Bertrand estime pourtant que pour l’unité il est "le mieux placé, parce que c’est dans mon parcours, je suis fait comme ça. Je serais le représentant de tous ces électeurs, exaspérés, qui en ont marre que l’on donne encore le sentiment de se diviser en permanence. Il y a une guerre des égos et je ne rentrerai pas là dedans."

N’est-ce pas contradictoire avec le fait de présenter sa candidature, lui aussi ? "Je vous met au défi de trouver un seul propos de ma part qui soit critique par rapport aux uns ou aux autres ! Je ne suis pas fait comme les autres, je ne ferais donc pas comme les autres. Quand vous avez Nicolas Sarkozy qui parle sur Fillon à Nice, quand vous avez Fillon qui parle sur Sarkozy ensuite, ce n’est pas possible. On ne va pas passer quatre ans là-dessus !"

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"On ne va pas recommencer un autre psychodrame". Le dual fratricide entre Jean-François Copé et François Fillon, l’hiver dernier, est encore dans toutes les mémoires à l’UMP. Xavier Bertrand n’a pas oublié non plus, et exhorte ses collègues d'arrêter de se tirer dans les pattes : "si vous continuez comme ça, nos électeur vont finir par nous tourner le dos. Jouons la carte de l’unité ! On a une famille politique qui a connu des épreuves terribles, qui a failli mourir, avec le drame Copé-Fillon. On ne va pas recommencer un autre psychodrame", a-t-il assuré, ferme, avant de tirer la sonnette d’alarme : "si on continue comme ça pendant trois ans, la question sera celle de notre présence au second tour de la présidentielle. Donc il faut travailler collectif, penser collectif. C’est une question de volonté."