Benalla : les socialistes ne voteront pas la motion de censure LR

"Nous n'aurons pas les voix, il n'y a pas de suspense mais c'est une alerte que nous entendons donner les uns et les autres", a défendu Olivier Faure.
"Nous n'aurons pas les voix, il n'y a pas de suspense mais c'est une alerte que nous entendons donner les uns et les autres", a défendu Olivier Faure. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour Olivier Faure, le patron du PS, "il n'est pas question pour nous de constituer une majorité avec Les Républicains" en cas de succès de la motion de censure. 

Les députés socialistes, qui défendront mardi une motion de censure commune LFI-PCF-PS  du gouvernement, ne joindront pas leurs "voix" à une motion déposée en parallèle par Les Républicains, a annoncé lundi le Premier secrétaire PS Olivier Faure.

Non à une majorité avec LR. "Nous ne voulons pas joindre nos voix à cette motion", a expliqué le député de Seine-et-Marne sur franceinfo.  "Non pas que nous n'en partagions pas le sens, mais nous ne voulons pas donner le sentiment que nous pourrions à cette occasion nous regrouper sur un même texte, pour faire ensemble front commun contre le gouvernement, (et) pour le remplacer ensemble", a expliqué l'élu socialiste.

"Habituellement, une motion de censure sert à faire tomber un gouvernement et à le remplacer par une majorité alternative, et il n'est pas question pour nous de constituer une majorité avec Les Républicains", a-t-il également déclaré.

Lancer "une alerte". Pour ces deux motions, il y aura un débat, lors duquel Edouard Philippe répondra aux interpellations de Christian Jacob (LR) et André Chassaigne (PCF), mais bien deux votes. Les LFI voteront aussi la motion de droite, et le RN de Marine Le Pen votera les deux. Cependant ni LR, avec 103 députés, ni la gauche, avec 63, ne peuvent rassembler la majorité requise de 289 voix qui ferait chuter le gouvernement. "Nous n'aurons pas les voix, il n'y a pas de suspense mais c'est une alerte que nous entendons donner les uns et les autres", a défendu Olivier Faure.