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De la gauche jusqu'à l'extrême-droite de l'échiquier politique, l'arrivée de José Manuel Barroso chez Goldman Sachs a largement été dénoncée. Pour les eurosceptiques, cette nomination trahit les accointances de Bruxelles avec les milieux financiers. 
INTERVIEW

L’entrée de José Manuel Barroso, ancien président de la Commission européenne, chez le banquier d’affaire Goldman Sachs crée la polémique à Bruxelles où plusieurs responsables politiques dénoncent un conflit d’intérêts, et une nomination synonyme de collusion entre élites. "On connaissait les parachutes dorés, on a maintenant le pantouflage doré", a réagi sur Europe 1 Nicolas Bay, eurodéputé FN et eurosceptique. 

Accointance. "C’est évidemment scandaleux. On pourrait en rire en disant qu’il était temps que Goldman Sachs lui fasse un contrat de travail, depuis le temps qu’il travaille pour eux, puisque lorsqu’il était président de la Commission européenne il a toujours servi les intérêts de la grande finance et des banques avant ceux des peuples", estime le secrétaire général du FN. "C’est une grande histoire d'amour entre la Commission européenne et Goldman Sachs, d’ailleurs Romano Prodi avait travaillé pour eux. Peut-être que Jean-Claude Juncker, lorsqu’il ne sera plus président, en fera autant ?", interroge l’élu qui dénonce "une succursale de la finance internationale."

Des sanctions ? Certains eurodéputés veulent retirer à José Manuel Barroso ses droits à pension de l’Union européenne, une sanction également prévue par le traité de fonctionnement de l’UE qui évoque "les devoirs d’honnêteté et de délicatesses" attendus des anciens membres de la Commission. De son côté, Jean-Claude Juncker s’est refusé à commenter la nomination de son prédécesseur.