Ayrault table sur 300.000 emplois d'ici 2017

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Le Premier ministre vise un surcroît de croissance de 0,5% grâce à son plan pour la compétitivité.

"C'est un pacte pour l'emploi extrêmement important. Il ne s'est jamais fait. Nous faisons deux fois plus pour la compétitivité que Nicolas Sarkozy." Jean-Marc Ayrault a vivement défendu ses mesures pour la compétitivité mardi soir, sur TF1 et dans un entretien aux Echos à paraître mercredi.

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Le Premier ministre l'assure : elles vont permettre de créer entre 300 et 400.000 emplois d'ici à 2017. Et donner un surcroit de croissance de 0,5%. Ce pacte prévoit, entre autres, 20 milliards d'euros de crédit d'impôt aux entreprises. Les marges dégagées grâce à ce crédit d'impôt devront servir à financer la recherche et le développement et "inciter les grands groupes à créer et maintenir des emplois en France", a précisé le Premier ministre.

Un contrôle des comités d'entreprise

"Une entreprise de 20 salariés, dont la moitié est payée au smic, verra ses impôts réduits de plus de 30 000 euros par an. Elle pourra ainsi embaucher et investir ce qu'elle y gagnera", a-t-il détaillé sur TF1.

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Comment compte-t-il contrôler que les entreprises joueront-bien le jeu? "Les comités d'entreprises contrôleront le bon usage de ce crédit d'impôt, chaque année. Au niveau national, il y aura un comité national chargé de suivi du pacte de compétitivité", a-t-il avancé.

Face aux critiques l'accusant de renier ses promesses de campagne et de revenir à la TVA sociale version "Sarkozy", Jean-Marc Ayrault réfute en bloc : "Que l'on ne vienne pas nous dire que nous faisons de la TVA sociale, c'est totalement faux!", s'est-il exclamé dans Les Echos. "Au total, nous faisons deux fois plus pour la compétitivité que Nicolas Sarkozy (20 milliards d'euros contre 10,6 milliards) tout en imposant près de deux fois moins de TVA à la consommation (6 milliards environ contre 10,6)!"

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Quand Ayrault répond à Schröder

"Le rapport Gallois est le plus sévère sur notre économie depuis 20 ans", a par ailleurs renchéri le Premier ministre sur TF1, fustigeant ainsi "la droite qui n'a rien fait du temps où elle était au pouvoir".

Le chef du gouvernement a terminé son intervention dans le 20h en rétorquant à d'autres critiques : celle de Gerhard Schröder, l'ex-chancelier allemand de gauche, qui avait vivement incité la France a opéré un virage dans la compétitivité et la réduction de déficit.

Ayrault/Shröder

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"Gerhard Schröder je le connais, il a été courageux lorsqu'il a redressé son industrie. Mais en même temps, il a porté atteinte à ce qui faisait partie du modèle social allemand ", a lancé Jean-Marc Ayrault. "Vous savez que la pauvreté a énormément augmenté en Allemagne, même si j'ai beaucoup d'affection pour l'Allemagne", a glissé le Premier ministre, qui se rendra outre-Rhin les 15 et 16 novembre.

"Je constate que Gerhard Schröder a été chancelier d'Allemagne pendant deux mandats: pendant son premier mandat, il a attendu. Il a commencé au bout de quatre ans à engager un certain nombre de réformes", a conclu le chef du gouvernement.