Avant l'été, la secrétaire d'État présentera devant l'assemblée son projet de loi sur l'égalité femmes hommes. 2:08
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C.O. , modifié à
La secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes rappelle mardi sur Europe 1 qu'elle a travaillé avant tout pour que le président de la République puisse mettre en oeuvre son programme sur l'égalité femmes-hommes.
INTERVIEW

"Il y a une phrase qui dit 'je n'ai jamais rêvé du succès, j'ai travaillé pour ça'". Sur Europe 1, dans Bonjour la France, mardi matin, la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, est revenue sur sa nomination au sein du gouvernement d'Edouard Philippe il y a un peu moins d'un an. "Je n'ai pas rêvé de rentrer au gouvernement, mais j'ai travaillé pour que le président de la République soit élu notamment en travaillant sur son programme sur l'égalité femmes-hommes. Mettre en oeuvre son programme était une suite logique", estime-t-elle.

Verbaliser le harcèlement de rue "une vocation pédagogique". Avant l'été, la secrétaire d'État présentera devant l'assemblée son projet de loi sur l'égalité femmes hommes. Il prévoit notamment de mieux condamner les violences sexistes et sexuelles, de protéger les mineurs en fixant l'âge du consentement sexuel à 15 ans, d'allonger les délais de prescriptions des crimes sexuels à 30 ans et de verbaliser le harcèlement de rue. 

"10.000 policiers de la sécurité du quotidien seront recrutés par Gérard Collomb et seront chargés de verbaliser", précise la secrétaire d'Etat. "Cela va être difficile à mettre en oeuvre, on ne le nie pas du tout. Au delà de l'efficacité qui j'espère sera réelle, il y a aussi une vocation pédagogique", pointe-t-elle. On n'a jamais autant parlé du harcèlement de rue que depuis que le gouvernement a annoncé qu'il allait l'interdire".

"Il peut y avoir un consensus sur plusieurs des mesures". Il lui faudra encore convaincre l'Assemblée nationale. "Je m'y prépare sérieusement", assure Marlène Schiappa citant une enquête Ifop qui révèle que plus de 90 % des personnes interrogées se disent favorables à sur cette loi sur le harcèlement de rue. "On a eu des déclarations d'hommes politiques parfois même surprenantes comme Nicolas Dupont-Aignan ou Jean-Luc Mélenchon qui ont dit qu'ils soutenaient cette démarche. Donc je pense qu'il peut y avoir un consensus sur plusieurs des mesures de cette loi", estime-t-elle.

Par ailleurs, les mouvements #balancetonporc et #Metoo qui ont permis à la parole des femmes de se libérer donnent davantage de poids à sa démarche. "Maintenant, des choses sur lesquelles nous travaillions depuis 10-15 ans sont devenues crédibles. J'ai mis trois ans à pouvoir faire éditer mon livre La culture du viol car on me disait vos histoires de violences ça n’intéressera personne. Maintenant, j'ai l'impression que c'est un sujet qui est pris au sérieux, c'est une porte ouverte pour faire passer les choses plus rapidement".