Assistants parlementaires : le Parlement européen lève l'immunité d'une eurodéputée FN

La demande de levée d'immunité avait été transmise en avril par les autorités françaises au Parlement.
La demande de levée d'immunité avait été transmise en avril par les autorités françaises au Parlement. © FREDERICK FLORIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Marie-Christine Boutonnet, mise en examen en juin dernier dans l'affaire des assistants parlementaires du FN au Parlement européen, a vu son immunité levée mardi, après un vote à mains levées.

Le Parlement européen a levé mardi l'immunité parlementaire de l'élue française du Front national Marie-Christine Boutonnet, poursuivie par la justice française dans l'affaire des emplois présumés fictifs d'assistants d'eurodéputés du parti d'extrême droite. Cette demande a été approuvée lors d'un vote à mains levées, lors d'une séance plénière à Strasbourg.

Mise en examen en juin. Marie-Christine Boutonnet a été mise en examen le 20 juin pour abus de confiance dans l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs d'assistants de son parti au Parlement européen. Elle est mise en cause pour l'emploi, entre septembre 2014 et fin février 2015, de son assistant Charles Hourcade, lui-même mis en examen le 6 mars pour recel d'abus de confiance. Employé comme assistant parlementaire "local" - c'est-à-dire qu'il peut exercer en France - à partir du 1er septembre 2014, Charles Hourcade apparaissait dans le même temps comme graphiste dans l'organigramme du FN.

Marie-Christine Boutonnet "n'a jamais invoqué" devant les juges son immunité d'eurodéputée, et s'est présentée d'elle-même à la justice, a souligné auprès de l'AFP l'un de ses collaborateurs à Strasbourg. De ce fait, l'immunité dont elle bénéficiait jusqu'à présent n'a pas empêché les magistrats de la mettre en examen. La demande de levée d'immunité, transmise en avril par les autorités françaises au Parlement, n'avait donc "plus de raison d'être", a souligné cette source.

Six personnes poursuivies dans ce dossier. Au total, six personnes (deux élues et quatre assistants) sont à ce stade poursuivies dans ce dossier. La présidente du parti frontiste et ex-eurodéputée Marine Le Pen a été elle-même mise en examen fin juin, pour abus de confiance et complicité d'abus de confiance.