Alpes-Maritimes : les élus disent "non" à l'accueil des migrants de Calais

Eric Ciotti, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes.
Eric Ciotti, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes. © VALERY HACHE / AFP
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avec AFP
Le département s'oppose au projet du gouvernement de répartir les migrants en transit à Calais sur tout le territoire national. 

Le département des Alpes-Maritimes à majorité LR a voté jeudi une motion pour s'opposer à l'accueil de migrants en transit à Calais, comme projeté par le gouvernement d'ici la fin de l'année. La motion a été adoptée par 49 voix. Deux élus Front de Gauche n'ont pas participé au vote et deux élus du groupe socialiste et écologiste ont voté contre, précise un communiqué du département, dirigé par Eric Ciotti, également porte-parole de Nicolas Sarkozy dans la campagne des primaires à droite.

Outre les coûts de l'accueil, la motion argue que "le département est déjà confronté à d'importants mouvements migratoires clandestins en raison de sa proximité avec la frontière italienne". Les élus affirment aussi que "les foyers de l'enfance sont déjà saturés en raison de l'accueil de mineurs étrangers". "La répartition de migrants sur l'ensemble du territoire national ne constitue pas une solution pour lutter efficacement contre l'immigration illégale", disent-ils.

19.000 migrants interpellés depuis janvier dans les Alpes-Maritimes. Plus de 19.000 migrants ont été interpellés depuis janvier dans les Alpes-Maritimes, département frontalier de la ville frontière de Vintimille. L'Italie apporte une réponse humanitaire au flux de migrants remontés depuis le sud de la péninsule, faute de parvenir à faire respecter les engagements de relocalisation pris par ses voisins européens. A Vintimille, une église catholique est ouverte depuis fin mai.

Depuis mi-juillet, un camp de la Croix Rouge accueille plusieurs centaines de migrants. Ceux-ci sont pour la plupart issus de régions troublées du Soudan, de l'Erythrée totalitaire ou d'autres pays instables dont quantité de ressortissants faisaient auparavant halte en Libye.