La direction d'Alcatel-Lucent refuse de "geler" son plan social mais se dit prête à participer à un groupe de travail proposé par le gouvernement sur l'avenir des télécoms en France alors que son plan de réduction des effectifs est vivement critiqué. Selon le plan présenté, Alcatel-Lucent prévoit la suppression de 1.468 postes en France, soit 12% de ses effectifs, d'ici fin 2008. D'ici trois ans, il veut supprimer 12.500 emplois dans le monde, contre 9.000 prévus précédemment, soit 16% de l'effectif actuel de 79.000 personnes. Le groupe a augmenté de 300 millions d'euros, à 1,7 milliard, ses objectifs d'économies d'ici à 2009. Il a confirmé qu'au moins 600 millions d'économies seraient concentrées sur la seule année 2007, contre 400 millions envisagés auparavant. Le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, avait préconisé jeudi soir la suspension du plan social pendant la mise en place d'un groupe de travail sur la situation du secteur.