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Pour le maire de Bordeaux, le programme de François Fillon, très proche de celui de Nicolas Sarkozy, menace de fracture la société française.
INTERVIEW

Au soir de sa défaite surprise, dimanche, Nicolas Sarkozy a apporté son soutien à François Fillon face à Alain Juppé. "Ce tandem qui se reconstitue montre bien que l’orientation générale du programme de François Fillon est très tourné vers la droite-droite", a déclaré Alain Juppé, invité mardi de la matinale d’Europe 1, rappelant notamment que le nouveaux favori de la primaire est resté Premier ministre durant l'ensemble du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Un projet "trop dur". "François Fillon a dit pendant la campagne d’avant le premier tour que mon projet était mou, et bien je dis que son projet est trop dur", lâche l'ancien chef du gouvernement de Jacques Chirac. "Il amènera la société française dans des situation difficile. On ne supprimera pas 500.000 postes de fonctionnaires en cinq ans, parce qu’on ne peut pas vivre cinq ans sans recruter un seul professeur, une seule infirmière ou un seul policier supplémentaire", énumère-t-il avant d'ajouter : "On ne fera pas passer la fonction publique à 39 heures du jour au lendemain comme il le propose, c’est impossible financièrement".

La "modernité" de Juppé. "Voila sur quoi je m’oppose, ce programme est trop dur, il va provoquer des blocages dans la société française", estime encore celui qui est arrivé en deuxième place au premier tour de la primaire de la droite et du centre. "Je suis plus ouvert à la modernité que François Fillon sur tout une série de sujets", assure-t-il encore.