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M.B. , modifié à
Pour le candidat à la primaire de la droite, le résultat du référendum sur le Brexit doit encourager l'Union européenne à se refonder.
INTERVIEW

Le Brexit l'a emporté, avec quelque 52% des suffrages, lors du référendum au Royaume-Uni. Un message envoyé à l'Union européenne, que celle-ci aurait tort de ne pas écouter, selon Alain Juppé. "C'est un choc historique pour la Grande-Bretagne", a estimé le maire (LR) de Bordeaux, vendredi, sur Europe 1. "Son peuple est souverain, il a fait son choix, à lui maintenant de gérer les défis qu'il va avoir à relever." 

Écrire un nouveau chapitre. Mais pour le candidat à la primaire de la droite, les défis se posent également aux autres membres de l'Union européenne. "Les messages viennent de partout, il y a un désamour des peuples européens pour l'Europe, qu'on peut comprendre. Elle apparaît comme une machine bureaucratique incompréhensible, impuissante à relancer la croissance et l'emploi, impuissante à contrôler nos frontières", a t-il déclaré. Selon l'élu, "la plus grosse erreur que nous pourrions faire, ce serait de laisser entendre qu'à 27 [pays membres de l'Union européenne], on va continuer comme avant", a t-il déclaré. "On ne peut pas continuer comme avant. Il faut écrire une nouvelle page, un nouveau chapitre de l'Europe."

Stop à l'élargissement. Dans le cadre de sa candidature à la primaire de la droite, Alain Juppé a déjà eu l'occasion de faire des propositions pour refonder l'Union européenne. Selon lui, la première chose à faire est de mettre un terme à son élargissement. "Faire entrer la Turquie aujourd'hui dans l'Europe, c'est la disloquer définitivement" a t-il jugé. Le maire de Bordeaux prône aussi "un retour à l'essentiel". "L'Europe légifère trop, elle pond trop de normes qui nous enquiquinent dans la vie quotidienne." Enfin, l'ancien Premier ministre a posé la question du contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne. "La défense est d'abord une défense nationale, mais la sécurité doit être gérée en commun. Voilà les questions à poser à nos partenaires, notamment les Allemands."