Woerth : une interview… deux versions

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La mauvaise version d’un entretien du ministre du Travail au Parisien a été publiée par erreur.

Tout est parti d’une mauvaise manipulation informatique. Deux versions d’une interview du ministre du Travail Eric Woerth, au journal Le Parisien, ont été envoyées à quelques heures d’intervalle à l’Agence France Presse. La première "était une version non relue par le ministre", explique-t-on au Parisien, contacté par Europe1.fr, "et la seconde, la version validée" par Eric Woerth.

Le texte envoyé par erreur

Il est, en effet, courant lorsqu’un homme politique est interviewé que celui-ci demande à relire ses déclarations avant qu’elles ne soient publiées. Mais lundi soir, c’est la version non relue de l’interview du ministre du Travail qui a été envoyée, par erreur, à l’agence de presse, qui l’a diffusée, avant de publier la version corrigée.

Deux versions différentes qui ne sont pas passées inaperçues auprès de certains internautes et journalistes, qui se demandent mardi, pourquoi des modifications ont été apportées. "Il n’y a rien de choquant au fait que l’interview ait été relue", répond-on au ministère du Travail, "c’est toujours comme cela que ça marche quand il s’agit d’une interview faite par oral. Le ministre vérifie que les propos sont justes".

L’Elysée n’a pas retouché l'interview

Mais pour Philippe Lefébure, de France Inter, certaines modifications apportées au texte laissent à penser que le texte aurait été relu, non pas par Eric Woerth, mais directement par l’Elysée. "Dans la première version, Eric Woerth explique que "le gouvernement est prêt à augmenter le nombre de personnes handicapées pouvant bénéficier d'une préretraite". (…) Dans la version finale - petit détail -, ça donne "le Président de la République souhaite augmenter le nombre d'handicapés..." On peut en déduire, que c'est, donc, à l'Elysée que le texte a été relu", écrit le journaliste.

"L’Elysée n’a jamais retouché cette interview", explique le service de presse de la présidence, à Europe1.fr, "le texte n’est jamais passé par ici". "Tout cela est dû à un problème interne au Parisien qui n’a pas envoyé la version validée", souligne-t-on du côté du quotidien.