Woerth assiste à la destruction de 15.000 objets contrefaits

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, Eric Woerth, a assisté à Nice à la destruction par déchiquetage ou écrasement de plus de 15.000 objets contrefaits saisis par les services douaniers.

Un très grand nombre de vêtements, d'articles de maroquinerie, de chaussures de marques contrefaites ont ainsi été lacérés publiquement. Des lunettes de soleil, des montres, des jouets, des faux parfums et divers autres objets ont été écrasés par un rouleau compresseur. Ces articles, pour la plupart, étaient des copies de marques de sport ou de luxe : Adidas, Dior, Boss, Nike, Prada, Rolex, Cartier, Vuitton, etc.Lors de ce déplacement, le ministre a indiqué que pendant le premier semestre 2007 les saisies douanières d'articles contrefaits s'établissaient à 1,7 million d'unités. Il a souligné que la valeur globale des marchandises saisies, en très forte augmentation par rapport à 2006, s'établissait fin juin à 224 millions d'euros, soit une hausse de 70% par rapport au premier semestre 2006.Eric Woerth s'est par ailleurs rendu dans le courant de l'après-midi au péage de la Turbie, sur l'autoroute A8, pour assister à des contrôles réalisés par des agents des douanes. Cette opération a visé en particulier les touristes rentrant du marché de Vintimille en Italie."La contrefaçon est un cancer de la mondialisation. Quel que soit le produit contrefait, du médicament à la pièce automobile ou le sac de grande marque, on achète un mensonge, de la perte d'emploi et de la perte de richesse pour le pays", a dit Eric Woerth, "ça représente dans toute la France six milliards d'euros de perte sèche pour les entreprises. C'est également plus de deux milliards d'euros d'impôts qui ne rentrent pas dans les caisses de l'Etat".Le ministre du Budget a précisé que "quand on achète un produit contrefait, on fait vivre un réseau de criminels, de mafieux, de gens qui exploitent des enfants. Ce n'est pas anodin. On n'achète pas un produit sympathique mais un produit qui porte en lui la criminalité, on devient le client d'une mafia".Les derniers chiffres indiquent que la contrefaçon représente aujourd'hui 10% du commerce mondial et que, du stade artisanal, elle a atteint un niveau industriel.