Wilkinson a retrouvé sa botte magique au bon moment

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'ouvreur anglais Jonny Wilkinson, bourreau de la France en demi-finale du Mondial 2003 grâce à son pied magique, n'a cette fois pas battu à lui tout seul le XV de France samedi au Stade de France mais il a porté l'estocade en fin de match grâce à deux coups de patte dont il a le secret.

"Il faut reconnaître le rôle de Wilkinson dans la victoire anglaise. C'est la marque des grands joueurs, il n'y à rien à redire là-dessus, a souligné le capitaine français Raphaël Ibanez. "Les Anglais méritent de gagner, ils ont été plus opportunistes." La pénalité du 11-9 à la 74e minute a fait l'effet d'une douche glacée pour des Bleus qui jouaient chez les Anglais depuis un long moment sans parvenir à concrétiser. Mais le drop pur qui a suivi à la 78e des 40 m presqu'en face des poteaux, a été le coup d'épée dans la nuque qui a signé la mise à mort du taureau français.

Avec deux sur quatre aux tirs au but et un drop passé sur trois tentatives, Wilkinson a pourtant rendu une feuille de statistiques assez inhabituelle. Son début de match a en effet été pénible pour les supporteurs de la Rose (0 sur 2 et deux drops ratés avant la 46e, où il inscrivit les 3 premiers de ses 9 points). On en venait même à se dire que ce Jonny-là, de plus en plus fâché avec le ballon officiel du Mondial, avait décidément la poisse quand il posait un drop sur l'extérieur d'un poteau français à la 59e minute alors que le score était de 9-8 pour la France.

Mais la bête était juste endormie. Deux coups de pattes ont effacé trois années de galères et de blessures et mis un bon coup de pied à ceux qui trouvait que son adresse chancelante depuis le début de la compétition n'était plus une arme assez fiable pour l'Angleterre. Le Wilkinson 2007 n'est certes plus le golden boy qui flambait au pied au début des années 2000 mais il en a encore sous le pied.