Jeudi dernier, nous avons assisté au premier débat de la primaire organisée par les socialistes. Le lendemain matin, les commentaires dominants l'ont trouvé ennuyeux, trop long, et terne parce que les candidats s'y étaient trop épargné les uns les autres.
Après les appréciations du microcosme sont venues celles des Français. Des téléspectateurs, d'abord, avec la publication des chiffres de Médiamétrie attestant une audience très élevée.
Puis, hier, celles d'une enquête réalisée par l'institut BVA pour la Presse Quotidienne Régionale. Ils confirment et précisent l'utilité de tels débats. Une majorité absolue des Français l'ont trouvé globalement convaincant. Et une majorité écrasante des sympathisants de gauche. Premier signe de démocratie cathodique.
Deuxième signe, tous les participants n'ont pas également convaincus. Deux candidats ont été jugés pas convaincants, Jean-Michel Baylet et Ségolène Royal. Et deux candidats ont particulièrement bénéficié du débat, Manuel Valls et Arnaud Montebourg. Afficher franchement ses convictions se révèle ainsi payant.