Villepin admet qu'il ne vise pas l'Elysée

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Administrator User , modifié à
Dominique de Villepin affirme être "totalement sur la même ligne" que Nicolas Sarkozy sur la nécessité de "défendre le modèle social français" et admet implicitement qu'il ne sera pas lui-même candidat, dans un entretien publié hier soir sur le site internet du Financial Times.

Entre testament politique et une feuille de route... Dans un entretien accordé au Financial times, Dominique de Villepin admet pour la première fois qu'il ne briguera pas l'Elysée. A la question "pourquoi ne vous présentez-vous à cette élection ?", le premier ministre répond : "d'abord parce que, comme je l'ai toujours dit, j'ai accepté une mission en arrivant à Matignon dans une situation très difficile" en juin 2005. "Je veux gouverner jusqu'au dernier jour au service des Français. Il y a une élection qui arrive, c'est un autre sujet. Mon choix est de servir comme premier ministre et d'assumer mes responsabilités", dit-il. Et le chef du gouvernement affirme de plus qu'il est " totalement sur la même ligne que Nicolas Sarkozy sur la défense du modèle social français ". Interrogé sur la façon dont il entend soutenir le président de l'UMP, Dominique de Villepin répond : "Nous verrons". Ce soutien à demi-mots du premier ministre ne l'empêche pas de repréciser qu'il attendrait la décision de Jacques Chirac pour officialiser sa position. "La situation dans laquelle se trouve ma famille politique est un peu inhabituelle aujourd'hui, avec en même temps un candidat choisi par l'UMP et le président de la République qui n'a pas annoncé sa propre décision", explique-t-il. "Je suis le Premier ministre de Jacques Chirac, donc j'attendrai que le président fasse connaître ses intentions. Laisser le président décider en toute sérenité et liberté, c'est le moins que je puisse faire, dans ma position", poursuit Dominique de Villepin. Avant de conclure : "le meilleur atout" pour sa famille est d'avoir "un gouvernement qui soit au travail jusqu'aux élections". Enfin, toujours dans cet entretien consultable sur le site internet du Fincancial times, M. Villepin, connu aux Etats-Unis pour avoir fustigé aux Nations Unies, en 2003, la politique irakienne de George Bush, dénonce "l'échec" des Etats-Unis et estime qu'il ne doit plus y avoir "de soldats américains et britanniques dans un an" pour espérer une issue à la crise irakienne.