Villeneuve-sur-Lot: le PS pense aux municipales

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avec Reuters

L'échec du Parti socialiste et l'essor du Front national à la législative de Villeneuve-sur-Lot pose la question de la stratégie à adopter par la gauche en vue des élections municipales, juge-t-on dans l'entourage de François Hollande. Le candidat UMP Jean-Louis Costes l'a emporté en récoltant 57,76% des voix. Eliminé dès le premier tour du scrutin organisé dans la circonscription de l'ancien ministre Jérôme Cahuzac, le Parti socialiste a appelé à voter contre le candidat du Front national Etienne Bousquet-Cassagne, qui a, lui, recueilli 46,24% des suffrages. 

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En visite de travail en Jordanie, le président français a simplement déclaré qu'il faudrait tirer les enseignements des deux tours du scrutin mais n'a pas souhaité faire plus de commentaire avant son retour en France. Mais selon un proche du chef de l'Etat, ce dernier commence déjà à s'interroger sur la stratégie à adopter pour la bataille des municipales, une élection intermédiaire qui s'annonce périlleuse pour un gouvernement impopulaire sur fond de montée continue du chômage. "La question maintenant c'est comment la gauche agit aux municipales ?," s'interroge-t-on à l'Elysée.

Si des cadres du PS ont reproché aux écologistes d'avoir contribué à la défaite dès le premier tour en présentant leur propre candidat au lieu d'opter pour une candidature unique,  l'analyse n'est guère partagée à Matignon ou à l'Elysée pour expliquer le revers. Outre une forte présence du Front national dans la région, le scandale du compte clandestin de l'ancien ministre du budget a largement pesé dans l'issue du scrutin, note-t-on du côté de l'exécutif. "Chacun a sa part de responsabilité", dans la montée du Front national, ajoute-t-on encore en soulignant la nécessité de mener une politique à même de donner "de la confiance et de l'espoir" aux électeurs.

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Reste que dans le cadre d'une stratégie nationale, l'union de la majorité dès le premier tour pour les municipales peut apparaître comme une option à considérer pour François Hollande et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault, toujours à la peine dans les sondages. "Pour les municipales on peut aller en commun dès le premier  tour, cela dépendra des cas", réfléchit-on déjà dans l'entourage du président. A Paris, l'actuelle majorité a par exemple pris le chemin de listes séparées entre les Verts et les socialistes pour le premier tour, malgré la menace que fait peser la candidature de l'UMP Nathalie Kosiusko-Morizet pour Anne Hidalgo, la dauphine du maire sortant, Bertrand Delanoë.