Vers le triplement des capacités de vidéo-surveillance

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le gouvernement veut "tripler" les capacités de vidéosurveillance existant actuellement en France, grâce à l'interconnexion des différents dispositifs, dans le but de lutter contre les risques de terrorisme et de violence. Précision toutefois de Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des Transports : il ne s'agit "pas de faire Big Brother". Pour la Commission nationale de l'informatique et des libertés, ce dispositif doit faire l'objet d'un contrôle indépendant.

Voici la réponse à la récente polémique sur le manque de caméras de surveillance et les inquiétudes que cela pose en matière de lutte contre le terrorisme : le gouvernement a annoncé jeudi le triplement des capacités de vidéosurveillance. L'annonce en a été faite par la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie. Il ne s'agit "pas de faire Big Brother", a assuré Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des Transports, présent lors d'une réunion au siège du ministère de l'Intérieur, Place Beauvau, mais "les risques encourus", notamment en matière de terrorisme "font qu'il me paraît indispensable de développer la vidéosurveillance", a souligné Michèle Alliot-Marie. Pour "couvrir le plus large territoire possible", a-t-elle ajouté, il faudra une "meilleure mise en réseau (avec) tous ceux" qui utilisent déjà cette technologie, citant notamment "les collectivités, la RATP, la SNCF, les grands magasins". Cela passe par "l'interconnexion" de tous ces systèmes entre eux, à l'exclusion des installations privées, a-t-elle assuré. Coût du nouveau système d'interconnexion et des équipements publics : pas moins de plusieurs centaines de millions d'euros selon la ministre. Quant à la durée de conservation des images, "entre 48 heures et une semaine selon les lieux, il n'y a pas de changement", a-t-elle souligné, en assurant qu'il n'était "pas question que la police ait accès aux données" des installations privées. Réaction dans la foulée de la Cnil, la Commission nationale de l'informatique et des libertés : ce dispositif doit faire l'objet d'un contrôle indépendant, assurant ainsi le respect des droits individuels. Les droits en question sont notamment la possibilité de savoir à qui seront adressées les informations contenues dans la vidéo, une information sur l'emplacement des caméras, la fixation d'une durée de conservation des images et la garantie de l'accès des citoyens aux informations les concernant dans la vidéo.