La branche fret de la SNCF, celle qui concerne le transport de marchandises par le rail, n'exclut pas des suppressions d'emplois mais sans encore préciser de chiffres. Ce mercredi, le directeur général délégué du Fret SNCF, Olivier Marembaud, a expliqué que plusieurs milliers d'emplois, un chiffre en tous cas "très significatif", étaient dans la balance. Ces suppressions de postes se feraient selon lui sans licenciement mais plutôt avec des reclassements. Elles interviennent alors même que l'activité du fret est en pleine restructuration. Cette réorganisation de l'activité fret de la SNCF concerne déjà 262 gares d'ici le 30 novembre. Pour Olivier Marembaud, "les efforts de productivité impliquent des réductions d'emplois. Je ne les chiffre pas aujourd'hui, tout dépendra de la capacité de rebond de la boîte". Car dans le même temps, la direction de la SNCF a annoncé que le trafic fret était "en train de remonter". Le groupe a même affiché l'ambition mercredi de devenir un "acteur européen majeur" du transport et de la logistique en réalisant des alliances ou des rachats d'autres sociétés. Pour la SNCF, "les évolutions d'effectif seront directement liées au niveau d'activité des clients". Les syndicats de leur côté ont demandé à être reçus par le Premier ministre dans les huit jours. Les fédérations de cheminots ont également annoncé qu'elles se réuniraient le 19 septembre "pour apprécier les réponses du gouvernement et de la SNCF". Il s'agit pour eux de remettre la "question urgente" de l'avenir du fret ferroviaire au coeur d'un débat de société, à quelques semaines notamment du début du Grenelle de l'environnement, le fret étant une alternative moins polluante aux transports de marchandises par la route.