Valls en première ligne (E1)

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Thierry Guerrier avec , modifié à

Le nouveau ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a passé une semaine cruciale. En effet, ce dernier a dû s'avancer sur plusieurs points, selon le Buzz politique d'Europe 1. Tout d'abord, le moins spectaculaire mais le plus stratégique. Il s'agit de la campagne menée discrètement par Manuel Valls, au sein du groupe socialiste, pour faire élire mardi, à la tête de la Commission des lois, un député qui soit sur la même ligne que lui en matière d'ordre et de sécurité

 

Face à un parlementaire proche de Martine Aubry, Valls voulait absolument son ami Jean-Jacques Urvoas. Pari gagné, puisque Urvoas l'a emporté avec plus du double des voix de son adversaire. Si Valls voulait un proche, comme Président de la Commission des lois, c'était pour éviter de voir ses futurs projets "défigurés", par certains de ses propres camarades socialistes, qui apprécient modérément sa fermeté.

Autre front ouvert par le ministre de l'Intérieur, l'annonce de sa décision de ne pas régulariser "d'avantage de sans-papiers " que sous l'ère Fillon. Une position qui a fait polémique mais surtout, depuis, Manuel Valls est comparé à son prédécesseur de la place Beauvau, Nicolas Sarkozy. Le ministre de l'Intérieur l'a confié jeudi à des syndicalistes policiers. Il trouve cela même "pénible". Un chiffre conforte toutefois Manuel Valls. C'est le résultat d'un sondage BVA. Sa côte de popularité, positive chez 56% des Français, toutes tendances politiques confondues, a surtout fait un bon de sept points chez les sympathisants de gauche, qui sont plus de 7 sur 10 à l'apprécier.