Alors que les soutiens du député de Corrèze affluaient en rangs serrés sur cette vaste place à la lisière de Paris, le député-maire d'Evry a parlé devant la presse d'un "rassemblement important qui arrive à un moment où on sent que les gens sont en train de se déterminer", à l'orée d'une "semaine évidemment cruciale puisqu'il faut convaincre jusqu'au bout".
S'agit-il de battre le rassemblement des sarkozystes à la Concorde ? "Il s'agit de battre Nicolas Sarkozy", a tranché Manuel Valls qui, froid printanier oblige, avait enfilé un pardessus. "Le match des meetings c'est autre chose, on verra la différence. Mais ici, il y a l'enthousiasme et il y a l'envie, l'envie de la victoire", a-t-il lancé. Auparavant, ce fils d'un peintre catalan avait répondu en espagnol à une télévision ibérique qui l'interrogeait sur le "cambio", le changement.
Selon Manuel Valls, 500 journalistes se sont accrédités pour l'événement: médias indiens, chinois... Comme une journaliste chinoise lui demandait précisément quand serait une première visite officielle du socialiste en Chine, il a répondu: "pour une visite officielle, il faut qu'il soit président. Pour le moment, nous sommes à une semaine du premier tour".