Valls à La Rochelle : "Je vous demande de soutenir le chef de l'État"

Après une heure de discours, Manuel Valls a retourné une salle plutôt hostile au départ.
Après une heure de discours, Manuel Valls a retourné une salle plutôt hostile au départ. © REUTERS/Stephane Mahe
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La rédaction d'Europe1.fr avec AFP , modifié à
L'ESSENTIEL - Le discours du Premier ministre aura duré plus d'une heure. Manuel Valls est parvenu à retourner une salle au début hostile. 

Désunie et ébranlée par une crise gouvernementale, la "famille" socialiste a ouvert vendredi son université d'été à La Rochelle. Cette dernière journée était très attendue, avec pour point d'orgue le discours de Manuel Valls, au lendemain de la venue de Christiane Taubira chez les "frondeurs".

13h05 - "Vive la gauche, vive la République et vive la France". "Debout, soyons fiers de nous mêmes", a à nouveau affirmé Manuel Valls. Avant de conclure d'un "Vive la gauche, vive la République et Vive la France". Son discours, qui aura duré plus d'une heure, se termine par une Marseillaise, et une ovation. 

En écho au "j'aime l'entreprise", lancé mercredi devant le Medef, Manuel Valls a retourné sa formule polémique : "Je connais bien les débats qui peuvent agiter notre parti (...) Et c'est pour tous ces débats (...) que j'aime les socialistes".

  Le Premier ministre a fait l'éloge d'Emmanuel Macron, ministre de l'Économie. "J'ai entendu beaucoup de commentaires sur un ministre", a déploré Manuel Valls, évoquant les réactions à la nomination d'Emmanuel Macron. Le nom du nouveau ministre de l'Économie a copieusement été hué.Manuel Valls a ensuite fait applaudir Najat Vallaud-Belkacem, "visage de la République", et première femme à occuper le poste de ministre de l'éducation nationale. Le Première ministre a également rendu hommage à Benoît Hamon, et loué le travail de Fleur Pellerin. 

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 "Nous devons le soutenir [François Hollande ]. Et plus encore face à une droite inconséquente, qui ne mise que sur la déstabilisation de nos institutions", harangue Manuel Valls. "Le chef de l'Etat mérite le respect de tous, il mérite notre affection, notre soutien. Car c'est grâce à lui que nous pouvons aujourd'hui gouverner. Je vous demande de proclamer notre affection et notre soutien au chef de l'État". 

12h35 - "La radicalisation est un grand danger". "La radicalisation pousse, parfois des mineurs, à aller mener le djihad au-delà de nos frontières. La radicalisation est un grand danger", a souligné M. Valls, évoquant la tuerie de Bruxelles. "Comment expliquer que des jeunes aillent chercher d'autres appartenances que celles de la République ? C'est aussi parce que la République n'a pas su tenir toutes ses promesses. (...) Arrêtons de stigmatiser des populations en les ramenant à leurs origines,à leur religion", a-t-il martelé. 

12h33 - Sur L'Allemagne. "Tous les pays doivent prendre leurs responsabilités. Et l'Allemagne ne peut pas échapper aux siennes. Elle aura aussi besoin d'une relance", a jugé le chef du gouvernement. Avant d'ajouter : "L’Allemagne est une grande Nation que nous respectons".

 "Nous ne faisons pas de l'austérité. C'est ce qui fonde la différence entre la gauche et la droite", a martelé Manuel Valls devant les militants PS. "S'il y a un débat à avoir, c'est avec la droite", a-t-il ajouté. 

12h20 - "Pas de remise en cause des 35 heures". Après avoir demandé aux chefs d'entreprise de "faire preuve de patriotisme économique", Manuel Valls a assuré qu'"il n'y aura pas de remise en cause des 35 heures". Une petite phrase qui a suscité les applaudissements de la salle. "Bien sûr, il nous reste encore beaucoup de blocages à lever. De réformes à mener. Réformer pour débloquer, libérer ces énergies dans bien des domaines. Mais réformer, ce n'est pas aller en arrière", a déclaré le Premier ministre.

12h15 - Le pacte de responsabilité hué. Sifflements et huées ont retenti dans une salle survoltée, après l’évocation du pacte de responsabilité.

Le Premier ministre a débuté son discours très attendu. "Le PS doit jouer tout son rôle. (...) Respectons-nous, et nous serons plus fort pour nous faire entendre des Français", a-t-il lancé, après avoir affirmé "aimer le débat". Manuel Valls a été accueilli par de nombreux "Vive la gauche", rapporte l'envoyée spéciale d'Europe1 :

11h15 - Jean-Christophe Cambadélis attaque Angela Merkel. Jean-Christophe Cambadélis s'en est pris à la chancelière allemande Angela Merkel, comme le rapporte la journaliste d'Europe1 présente sur place :

Manuel Valls prononcera son discours après celui du premier secrétaire du PS.

10h50 - Les jeunes socialistes très critiques. "Aujourd'hui, nous sommes nombreux à être mal à l'aise", a lancé . Laura Simani, présidente du Mouvement des jeunes socialistes.Beaucoup d'électeurs "voient bien que la politique menée ne correspond pas à ce pourquoi nous avons été élus", a-t-elle poursuivi, devant le parterre de militants et responsables, dont le Premier ministre Manuel Valls.

10h41 - Des militants partagés et sous tension. Premier à parler, David Assouline, secrétaire national chargé d'organiser l'université d'été de La Rochelle, a été applaudi quand il a lancé que la gauche devait "tenir les engagements qui nous ont mené au pouvoir". En revanche, il a eu droit à des "Vive la gauche, vive la gauche" et à quelques huées lorsqu'il a affirmé "avec Manuel, on peut dire qu'on aime l'entreprise".

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. Après avoir été hué et applaudi hier à La Rochelle, le Premier ministre a cette fois été applaudi par des militants socialistes, scandant "Tous ensemble, tous ensemble, socialistes !" dimanche à son arrivée sur le site de l'université d'été. Un accueil tout de même ponctué de nombreux "Vive la gauche", du nom du collectif des frondeurs lancé la veille. 

Samedi, après la crise gouvernementale du début de la semaine ayant conduit à la constitution de l'équipe Valls II, le Premier ministre s'était retrouvé sous le feu des critiques des frondeurs, du PCF, des écologistes, mais aussi de Martine Aubry. le discours de Manuel Valls est attendu vers 11h30.

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