Université : un week-end pour décider de la suite du mouvement

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La coordination étudiante doit se réunir pour la troisième fois à Tours ce week-end pour décider de la suite à donner au mouvement de protestation contre la réforme Pécresse. Un mouvement qui semble dans une impasse, après l'échec de la dernière réunion entre les syndicats et la ministre jeudi soir. En raison du blocage des étudiants ou sur décision administrative, 43 sites universitaires seraient perturbés à ce jour à des degrés divers.

Pour la troisième fois, la coordination étudiante, qui réunit les différents représentants des étudiants, va se réunir ce week-end à Tours. C'est cette assemblée qui avait appelé le week-end dernier à Rennes à amplifier le mouvement et à bloquer les gares. Après la dernière réunion organisée par Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur jeudi, les syndicats doivent décider de la suite à donner au mouvement de protestation contre la réforme qui prévoit une plus grande autonomie pour les universités. Un mouvement qui semble dans l'impasse. Le président de l'Unef, Bruno Julliard, reproche à l'Etat d'avoir montré "un excès de confiance en soi" en pensant parvenir à faire passer sa loi "sans respecter ses promesses budgétaires".

Evacuation par la police, fermeture administrative : le mouvement de protestation des étudiants contre la réforme de l'université a pris vendredi des allures de bras de fer. La police a évacué par exemple vendredi matin un groupe de personnes qui occupait les amphis de l'université de Montpellier 3 qui a ensuite été fermée par décision administrative. "La sécurité n'était plus garantie", a justifié Jean-Marie Miossec, le président de Montpellier 3. A Lyon II, la police est venue pour évacuer près de 200 étudiants qui occupaient un amphithéâtre du campus des berges du Rhône. Les 13.000 étudiants de l'université Jean-Monnet de Saint-Etienne ont eux trouvé porte close vendredi matin à la suite de la fermeture administrative décidée jeudi par son président Khaled Bouabdallah pour une durée indéterminée. A Nantes, les étudiants délogés jeudi soir sur décision de la présidence de l'université ont forcé l'entrée du bâtiment et réinvesti les lieux vendredi. L'université Marc Bloch de Strasbourg a elle été fermée jusqu'à lundi en raison d'un incendie qui s'est déclaré vendredi matin dans une salle alors que se tenait à proximité une assemblée générale des étudiants.

Selon le dernier décompte établi vendredi soir, au total, 43 sites universitaires seraient perturbés par ce mouvement de grogne, dont 28 bloqués à des degrés divers et 8 fermés. De son côté, la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse faisait état vendredi matin de 32 universités touchées "à des degrés divers".