Une "campagne de conquête, et non de résistance ou de défense", c'est ainsi que François Hollande a qualifié la campagne des élections législatives, qui débutait lundi. "Nous sommes en conquête, notamment sur les 200 circonscriptions où Ségolène Royal a fait plus de 50% des voix." Le premier secrétaire du PS était à Lyon lundi. Lyon, où 199 candidats sont en lice aux législatives de juin pour seulement 14 sièges à pourvoir... C'est dire si la bataille s'annonce musclée d'autant que les jeux sont loin d'être faits au regard des résultats de la présidentielle. Ségolène Royal a en effet obtenu 47% des suffrages dans une ville souvent classée au centre ou à droite et a eu plusieurs milliers de voix d'avance sur Nicolas Sarkozy dans certaines circonscriptions. Ce n'est donc pas un hasard si François Hollande est venu dans cette ville pour donner le coup d'envoi de la campagne socialiste. Il est venu soutenir le candidat Pierre-Alain Muet, adjoint au maire Gérard Collomb, qui affirme que la deuxième circonscription "peut basculer à gauche". Dans la quatrième circonscription, les choses s'annoncent plus difficiles pour la gauche dans la mesure où l'UMP Christian Philippe s'est désisté offrant un boulevard à l'ex-ministre UMP Dominique Perben qui affrontera la figure montante lyonnaise Najat Vallaud Belkacem. Mardi, François Hollande se rendra à Argenteuil (Val-d'Oise) pour une réunion publique de soutien à Faouzi Lamdaoui, candidat socialiste aux législatives. Mercredi, il se rendra à Bordeaux pour le premier meeting national du PS pour la campagne des élections législatives, auquel assistera "probablement" le député des Verts Noël Mamère. Ce sera à 19 heures au Palais des congrès. Deux autres meetings nationaux seront organisés avant le premier tour, le 10 juin, l'un dans le Nord-Pas-de-Calais et l'autre en région parisienne.