Une amende de 500.000 euros pour Miguet

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L'ancien candidat à l'élection présidentielle Nicolas Miguet a été condamné à une amende de 500.000 euros pour avoir "manqué à la loyauté qu'il devait à ses lecteurs et gravement méconnu des principes essentiels de l'information financière", a indiqué jeudi l'Autorité des marchés financiers.

Le gendarme de la Bourse a fait valoir dans un communiqué que le fondateur du Rassemblement des contribuables s'était placé dans un conflit d'intérêt en achetant puis revendant des actions qu'il avait conseillé à ses lecteurs dans la lettre "La Bourse".

"Je trouve particulièrement inique et injustifiée cette condamnation personnelle, contraire à toute la jurisprudence du droit français républicain", a réagi Nicolas Miguet dans un communiqué où il reproche à l'AMF de n'avoir pas mis en oeuvre une procédure contradictoire.

Joint par téléphone, il a précisé qu'il ferait appel et que l'amende "colossale" qui lui était infligée équivalait à une "condamnation à mort" de son groupe de presse. Selon l'AMF, Nicolas Miguet a procédé entre le 24 mars et le 2 avril 2009 à l'acquisition de près de 60.000 actions Le Belier, dont le cours était alors très légèrement supérieur à un euro. Il avait ensuite donné des recommandations d'achats à ses lecteurs sur le titre entre le 24 mars et le 15 avril. "Après la hausse (jusqu'à 5 euros) qui avait suivi la diffusion de ces commentaires, Monsieur Miguet avait, entre le 8 et le 17 avril, revendu les actions précédemment acquises en réalisant une plus value", indique l'AMF dans son communiqué.