Les faits remontent à 1999. Un homme âgé de 57 ans est contraint de consulter un urologue. Pour en savoir plus sur son état de santé, le thérapeute procède alors à des biopsies de la prostate, consistant en des prélèvements de tissu prostatique. Mais deux jours plus tard, le patient présente de la fièvre et des frissons et doit être hospitalisé en urgence, où il reste dans le coma durant 5 semaines. Depuis, il a besoin d'une aide familiale.
"Les soins apportés n'étaient pas conformes aux principes recommandés de prévention de l'infection avant un geste septique" ont indiqué les experts mandatés sur ce dossier. Ils ont considéré notamment que l'urologue aurait dû, avant la biopsie, réaliser un examen bactériologique de l'urine et mettre en place une prophylaxie à base d'antibiotiques.
L'urologue a ainsi été condamné pour ses fautes "à l'origine de l'infection" nosocomiale contractée par le patient. A ce titre, il doit, ainsi que son établissement médical, payer 610.000 euros de dommages et intérêts au patient. A cela s'ajoute 130.000 euros à la Caisse primaire d'assurance maladie.